Emmanuel Macron n’a « jamais » proposé le poste de Premier ministre à Gérard Larcher
Avec Gabriel Attal, « on n’a pas le même profil, on n’a pas le même chemin », a déclaré le président du Sénat, souhaitant au passage « toutes ses chances au nouveau Premier ministre ».
Un sujet « jamais » évoqué. Le président du Sénat (LR) Gérard Larcher, a assuré ce mercredi matin sur TF 1 que le poste de Premier ministre, occupé désormais par Gabriel Attal, ne lui a pas été proposé par Emmanuel Macron. Ni ces derniers jours, ni auparavant.
« Jamais le président de la République n’a tendu la main. Nous avons des relations institutionnelles, des relations franches, plutôt sympathiques, mais sur le fond, lui c’est lui, et moi c’est moi », déclare-t-il, assurant être « pleinement dans (son) rôle du Sénat ».
Avec Gabriel Attal, « on n’a pas le même profil, on n’a pas le même chemin », lance le sénateur, laissant, entre autres, entendre qu’il est bien plus âgé. Le président du Sénat est âgé de 74 ans, soit quarante ans de plus que le nouveau Premier ministre, le plus jeune de la Ve République.
Un « hommage à Élisabeth Borne »
Évoquant la crise du logement, la décentralisation mais aussi la crise dans le milieu de la Santé en France, Gérard Larcher appelle Gabriel Attal à « répondre à des attentes des Français qui sont essentielles ». Il souhaite au passage « vraiment et sincèrement toutes ses chances au nouveau Premier ministre. »
Le président du Sénat raconte avoir déjà eu un échange téléphonique avec le chef du gouvernement mardi soir. « Il m’a évoqué les délais pour composer son gouvernement », qui devrait être annoncé en « fin de semaine. Nous nous verrons ensuite », ajoute-t-il.
VIDÉO. « Personne ne va vous oublier » : Gabriel Attal fait son premier déplacement dans le Pas-de-Calais
Gérard Larcher rend, au passage, « hommage à Élisabeth Borne » qui n’a pas eu « la tâche facile » sans majorité à l’Assemblée nationale. « Elle a néanmoins conduit deux réformes majeures », souligne-t-il, citant celle sur les retraites et celle sur l’immigration. « Je n’ai qu’un reproche à lui faire, c’est qu’elle n’a pas tenu compte des travaux du parlement, et notamment du Sénat, dans le budget » avec l’utilisation du 49.3.
