Européennes, « pertinence de nos idées »… dans ses vœux, Marine Le Pen dévoile les ambitions du RN pour 2024

La cheffe des députés RN Marine Le Pen a appelé à soutenir le président du parti Jordan Bardella lors des élections européennes de juin 2024, où il sera tête de liste. Elle veut mettre la Macronie en « minorité » au Parlement européen.

La présidente des députés RN à l'Assemblée nationale Marine Le Pen (Illustration). AFP/Pascal Guyot
La présidente des députés RN à l'Assemblée nationale Marine Le Pen (Illustration). AFP/Pascal Guyot

    Des vœux qui prennent la couleur d’une campagne électorale. La présidente des députés Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a appelé ce dimanche à se rassembler derrière le président du parti Jordan Bardella - tête de liste - lors des élections européennes de juin, dans ses vœux aux Français. « Comme nous avons mis (en 2022) Emmanuel Macron en minorité a l’Assemblée, il nous revient désormais de rendre sa famille politique minoritaire au Parlement européen », lance dans une vidéo postée sur X (ex-Twitter) la triple candidate malheureuse à la présidentielle.

    La cheffe de file des députés RN a de nouveau attaqué « l’hypocrisie » de Bruxelles sur des sujets comme l’immigration, le pouvoir d’achat, « la défense de l’industrie et de l’agriculture » française ou la « souveraineté technologique ».



    Elle qualifie l’année 2023 de « particulièrement éprouvante » pour la France, citant les 40 Français tués en Israël lors de l’attaque du Hamas et les otages encore aux mains du mouvement palestinien, mais aussi « l’inflation ravageuse, les émeutes, les meurtres gratuits, l’école et l’hôpital dans un état déplorable » ainsi que la crise du logement. Marine Le Pen se veut, toutefois, « le cœur empli d’optimisme ».

    2024, année de « la confirmation » des idées du RN

    Dans le débat public, « jamais nos idées n’ont été autant validées par nos adversaires », assure-t-elle après l’adoption de la loi immigration votée notamment par les députés du Rassemblement national. Elle avait déjà évoqué « une victoire idéologique » alors que ce texte, sur lequel doit encore statuer le Conseil constitutionnel, inscrit une forme de « préférence nationale » dans le droit français, l’une des revendications les plus symboliques du parti d’extrême droite. D’après elle, 2024 sera l’année de « la confirmation de la pertinence de nos idées ».

    Marine Le Pen, qui n’a pas renoncé à ses ambitions présidentielles en vue de 2027, affirme que le RN, fort de 88 députés et trois sénateurs, incarne désormais une force de gouvernement « qui demain saura conduire la France sur de nouveaux chemins de confiance et d’unité ».



    Le président de RN Jordan Bardella a de son côté souhaité sur X aux Français « un nouveau départ et un nouvel espoir » en 2024, dénonçant un « pouvoir vacant et sans voix », responsable d’une « folie immigrationniste ».

    Il affirme que le RN « s’est imposé (…) comme le parti politique préféré des Français ». Mais « ne vous laissez pas endormir par ces sondages plutôt flatteurs. Seul compte le vote le 9 juin (jour des élections européennes, NDLR) et votre mobilisation est essentielle »