Gendarmerie : Emmanuel Macron dévoile la carte des 238 nouvelles brigades

Promesse de campagne de 2022, cette liste était très attendue par les territoires concernés, des zones rurales et périurbaines. Le chef de l’État a divulgué les sites d’implantation depuis le Lot-et-Garonne.

    En déplacement dans le Lot-et-Garonne, Emmanuel Macron a dévoilé ce lundi après-midi en compagnie du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin les sites d’implantation des 238 nouvelles brigades de gendarmerie, une promesse de campagne de 2022. Jalousement gardée jusque-là, cette liste était très attendue par les territoires concernés, des zones rurales ou périurbaines.

    Alors que 200 nouvelles brigades devaient être présentées, l’exécutif a finalement annoncé la création de 238 brigades. Parmi elles, 93 seront fixes tandis que 145 seront « mobiles », autrement dit capables de se déplacer dans des localités rurales ou périurbaines.

    Comme annoncé par l’Élysée, « il y aura entre une et trois ou quatre brigades par département », en métropole et dans les outre-mer. Il s’agit de répondre à « l’attente très forte d’une proximité de la police et la gendarmerie » et de « renforcer le maillage territorial » de l’État. « C’est un effort historique », a souligné la présidence, « plus de 500 » brigades ont été supprimées entre 2007 et 2016.

    « Nous avons un problème de sécurité partout quand il n’y a pas de présence »

    Ces annonces interviennent quelques mois après les violences urbaines survenues en France, à la suite de la mort du jeune Nahel par un tir policier. Ces nouvelles brigades de gendarmerie « ont été conçues » avant les émeutes « mais elles contribueront à y répondre », a affirmé Emmanuel Macron.

    Dans la soirée, le président de la République a été interrogé par nos confrères de France 3. « Nous avons un problème de sécurité partout quand il n’y a pas de présence, c’est pour ça qu’il fallait en remettre », a-t-il par exemple affirmé afin de justifier ces renforts.

    Accusé par certains de ses détracteurs de, avec ces annonces et investissements, s’approprier les thèmes de la droite, Emmanuel Macron assure ne pas fonctionner de la sorte. « Le droit de vivre tranquille, ça n’a pas de couleur politique », insiste-t-il.

    Interrogé sur un éventuel déploiement de l’armée dans certains quartiers à haut-risque, notamment Marseille ou Valence, le chef de l’État a rapidement écarté cette possibilité. « L’armée n’est pas formée et n’a pas pour vocation de faire de l’ordre public », a-t-il répondu.