Le leader du MoDem collectionne les surnoms

Le leader du MoDem collectionne les surnoms

    Depuis la parution de son essai (« Abus de pouvoir » chez Plon), les formulent assassines pleuvent contre François Bayrou. « C'est le docteur Knock de la vie politique française », assène Luc Chatel, porte-parole du gouvernement. « C'est un invertébré ! Et sa tactique, celle du chien crevé au fil de l'eau », tranche le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, auteur d'un essai anti-Bayrou, « les Habits neufs des faux centristes » (Ed. du Cherche-Midi). Selon Paillé, le président du MoDem est « un imprécateur monomaniaque obsédé par la présidentielle », le « Janus de l'Europe ».

    « Abus de délire »

    Grand fournisseur de répliques acérées, le ministre Patrick Devedjian qualifie Bayrou d'« objet politique non identifié ». Le secrétaire d'Etat Laurent Vauquiez rivalise d'inventivité : « C'est abus de pouvoir contre abus de délire » ! Brice Hortefeux, ministre du Travail : « Son combat est placé sous l'unique signe de la destruction. » Pour le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, Bayrou est un « caméléon » doublé d'un « populiste ». L'homme d'affaires Alain Minc, bête noire de Bayrou : « C'est Le Pen light. » Bernard Tapie : « C'est du Le Pen propre. » Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP : « Un procureur stalinien. »

    Les anciens amis centristes de Bayrou ne sont pas en reste. Hervé Morin, ministre de la Défense : « Un radeau de la Méduse à la dérive. » Xavier Darcos, son ancien directeur de cabinet à l'Education : « Un ayatollah de lui-même. » A gauche, enfin, « il déraille », se désole Daniel Cohn-Bendit. « Il ne pense qu'à lui et à 2012 et à lui en 2012 ! », complète Martine Aubry, tandis que François Hollande soupire : « Il a été de droite, mais n'est pas devenu de gauche », et Jean-Luc Mélenchon raille « un social-démocrate en pantoufles ». Réponse imagée de Bayrou : « L'UMP, ce n'est pas l'homme de Cro-Magnon et les socialistes, ce n'est pas le yétiâ?¦ »