Nouvelle-Calédonie : l’exécutif s’inquiète à l’approche du vote sur la réforme constitutionnelle à l’Assemblée

À la veille du début de l’examen du projet de loi constitutionnelle par les députés, le président a proposé dimanche d’inviter à Paris loyalistes et indépendantistes de l’archipel pour tenter de renouer un dialogue au point mort. Certains demandent à Gabriel Attal de reprendre ce sujet potentiellement explosif.

Les manifestations indépendantistes contre l'élargissement du corps électoral pour les élections provinciales (ici à Nouméa le 13 avril) se succèdent depuis trois en Nouvelle-Calédonie. AFP/Theo Rouby
Les manifestations indépendantistes contre l'élargissement du corps électoral pour les élections provinciales (ici à Nouméa le 13 avril) se succèdent depuis trois en Nouvelle-Calédonie. AFP/Theo Rouby

    C’est un texte à très, très haut risque qui arrive ce lundi 13 mai dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les députés vont examiner le projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral des élections provinciales de la Nouvelle-Calédonie. Un texte déjà voté par le Sénat le 2 avril dernier, qui — pour permettre la convocation d’un Congrès en vue de réviser la Constitution — devra être adopté dans les mêmes termes par le Palais-Bourbon.

    Les indépendantistes de l’archipel sont vent debout contre cette réforme qui prévoit de permettre aux résidents installés depuis au moins dix ans de voter aux élections provinciales. En clair, de revenir sur le gel du corps électoral depuis les accords de Nouméa. « Les Kanaks ne veulent pas être noyés », résume Roch Wamytan, chef coutumier indépendantiste et président du Congrès de Nouvelle-Calédonie.