Remaniement : Emmanuel Macron coincé par le calendrier

En raison de l’agenda surchargé du président de la République, l’option d’un possible changement de gouvernement dès la semaine prochaine, dans la foulée des municipales, semble tenir la corde.

 Le Premier ministre Edouard Philippe et le président Emmanuel Macron, lors d’une rencontre avec les syndicats à l’Elysée le 24 juin.
Le Premier ministre Edouard Philippe et le président Emmanuel Macron, lors d’une rencontre avec les syndicats à l’Elysée le 24 juin. AFP/pool/Ludovic Marin

    Pas d'allusion à un prochain remaniement, mais quand même un sentiment étrange pour les membres du gouvernement qui ont assisté mercredi 24 juin au Conseil des ministres. « Une drôle d'atmosphère, un peu crépusculaire. Pour certains, c'était peut-être la dernière séance », glisse un participant à la sortie. Souvent évoquée au cours des derniers mois, mais toujours repoussée, l'hypothèse d'un grand chambardement n'a jamais autant pris corps qu'au cours des derniers jours. Avec un calendrier qui va fortement s'accélérer dès le lendemain du second tour des élections municipales, dimanche 28 juin, et une marge de manœuvre des plus étroites pour Emmanuel Macron.

    « Il n'a rien décidé pour le moment. Mais avec tous les rendez-vous qui s'enchaînent début juillet, ça va être très compliqué de repousser encore très loin. S'il doit remanier, la semaine prochaine est une option très sérieuse », affirme un proche du chef de l'Etat, en détaillant le menu présidentiel jusqu'à la mi-juillet : sa réponse à la Convention citoyenne sur le climat, lundi 29, un aller-retour express à Berlin le même jour pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel, un déplacement le mercredi 30 juin à Nouakchott, capitale de la Mauritanie, pour la tenue du sommet G5 Sahel et donc un report du conseil des ministres.