Trump, Dieu et la Bible : pourquoi le président américain s’appuie autant sur le christianisme

Le président américain a visité par surprise une église dégradée lundi soir, en plein mouvement de protestation dans de nombreuses villes des Etats-Unis après la mort de George Floyd. Une référence symbolique dont il est coutumier.

    Vu de la France où la séparation de l'Eglise et de l'Etat est inscrite dans la loi, l'image surprend forcément. Lundi soir, une fois terminée sa courte allocution sur les manifestations massives dans le pays après la mort de George Floyd, Donald Trump s'est rendu à l'église Saint-John, voisine de la Maison-Blanche et incendiée la veille. Bible à la main, il a assuré être à la tête d'un « grand pays ». Une séquence ensuite repostée sur le compte Twitter de la Maison Blanche.

    Même si les références religieuses sont plus courantes dans le monde politique outre-atlantique, « c'est grotesque de le voir devant une église après avoir chassé une manifestation pacifique, sans même être accompagné de représentants de toutes les religions, et seulement pour servir son image. C'est une instrumentalisation du religieux à des fins politiques », s'emporte Denis Lacorne, directeur de recherche au Centre de Recherches Internationales (CERI) de Sciences Po et auteur notamment de l'essai « De la religion en Amérique ».