Un duo Van Rompuy-Catherine Ashton

Un duo Van Rompuy-Catherine Ashton

    Herman Van Rompuy. Fin négociateur, le premier président du Conseil européen avait réussi à mettre un terme à la crise politique en Belgique, en réunissant Flamands et Wallons. Ce chrétien-démocrate de 62 ans était devenu Premier ministre, le 30 décembre 2008. Apprécié du roi Albert II, il est considéré plutôt comme un modéré sur les dossiers linguistiques qui divisent les Belges.

    Il a réussi à faire voter en octobre un budget 2010 de rigueur mais épargnant la sécurité sociale, alors que dans son gouvernement cohabitent cinq partis, dont des socialistes et des libéraux. Economiste de formation, a été de 1993 à 1999 ministre du Budget du gouvernement qui a fait entrer la Belgique dans la zone euro. C'est bien plus cette capacité à créer du consensus, qualité recherchée pour la présidence du Conseil européen, que sa vision d'avenir d'une Europe unie qui a fait de Rompuy un bon candidat aux yeux, notamment, de Paris et de Berlin.

    Agé de 62 ans, ce féru de littérature (notamment française et allemande) tient un  blog de haïkus (petits poèmes à la mode japonaise), en néerlandais.

    Catherine Asthon. Désignée pour diriger la diplomatie de l'UE, cette Britannique de 53 ans n'est pas très connue dans son propre pays mais elle est appréciée à Bruxelles où elle s'est fait un nom comme commissaire européen au Commerce.  En un an à la Commission européenne, Catherine Asthon a obtenu quelques résultats notables : la fin du conflit sur le bÅ?uf aux hormones avec les Etats-Unis, un accord de libre-échange avec la Corée du Sud et a normalisé les relations avec les Etats ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique)...

    Economiste de formation, comme le président de l'UE, elle a été pendant six ans directeur de Business in the community, une Å?uvre caritative du prince Charles qui cherche à mobiliser les entreprises pour des actions sociales.

    Anoblie, en 1999, à la demande du parti travailliste, prenant le titre de Baronne Ashton of Upholland, et est ainsi entrée à la chambre des Lords, la chambre haute du Parlement, non élue. Deux ans plus tard, elle est devenue secrétaire d'Etat à l'Education, avant d'occuper des fonctions similaires aux Affaires constitutionnelles et à la Justice.