VIDÉO. « Ça va se jouer à 10 voix » : Nicolas Dupont-Aignan, député depuis 1997, en danger dans sa circonscription

Député depuis 27 ans, Nicolas Dupont-Aignan va-t-il perdre son siège à l’Assemblée ? Le souverainiste, qui avait rallié Marine Le Pen au 2nd tour de l’élection présidentielle de 2017, n’avait pas de candidat RN face à lui. Mais il est arrivé deuxième (32,96 %) dans la 8e circonscription de l’Essonne, derrière Bérenger Cernon, le candidat du Nouveau Front Populaire (34,37 %). Le président du conseil départemental, François Durovray, candidat « Divers droite » issu des Républicains mais en rupture avec la position d’Éric Ciotti -favorable à une alliance avec le RN-, est arrivé 3e (27,38 %) et se maintient.

« Parlez-en autour de vous. Ça va se jouer à 10 voix », prédit Nicolas Dupont-Aignan auprès des passants… avant de nuancer dans les grandes largeurs : « J’ai 600 voix de retard, je peux en avoir 2000 d’avance mais je peux aussi en avoir 10 de retard… » Mardi midi, dans les rues de Brunoy où il distribue ses tracts, le député sortant déroule en tout cas sa stratégie : fustiger le maintien de François Durovray au 2e tour. « À ceux qui ont voté Durovray, il faut leur dire : « si vous revotez pour lui, vous faites passer la France Insoumise », explique-t-il à ses interlocuteurs.

Quelques heures plus tard, les deux hommes, anciens proches, se retrouvent d’ailleurs à l’entrée d’une grande surface, à Vigneux, où l’ambiance entre les deux équipes est un brin tendue. François Durovray balaye l’hypothèse d’un désistement. « La question ne se pose même pas puisque les deux extrêmes sont présents au second tour. Et j’ai la capacité de l’emporter, compte tenu de la dynamique que j’ai créée au premier tour ».