Les affiches d’un magasin érotique font polémique à Clermont-Ferrand

Depuis plusieurs semaines, des publicités de l’enseigne Body House à caractère érotique suscitent un certain émoi chez des habitants de l’agglomération de Clermont-Ferrand.

Difficile de manquer les publications de Body House en bord de route comme ici à Gerzat. LP/Alix Vermande
Difficile de manquer les publications de Body House en bord de route comme ici à Gerzat. LP/Alix Vermande

    Elles ont fleuri au début de l’été à Clermont-Ferrand et dans son agglomération, mais ne sont visiblement pas au goût de tout le monde. Plusieurs affiches publicitaires de l’enseigne Body House, un magasin érotique, ne passent pas inaperçues sur les panneaux imposants qui longent les routes de l’agglomération de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

    On peut y voir les fesses d’une femme en lingerie avec un sextoy dans la main. Des images jugées proprement « indécentes » par une Clermontoise qui a décidé de lancer une pétition en ligne pour demander à la municipalité de Clermont de faire retirer « tous les panneaux publicitaires à caractère sexuel dans notre ville. »

    Plus de 7 000 personnes ont signé ce texte pour qui « ces publicités, omniprésentes dans notre ville, ne sont pas seulement offensantes, elles sont une atteinte à la dignité des femmes, en plus d’être totalement inappropriées dans l’espace public, où adultes comme enfants sont exposés ».

    « C’est la même campagne publicitaire partout en France »

    Nelly Amourdedieu, responsable du magasin en cause, installé à Aubière affecte l’incompréhension. « On m’a même appelé pour m’incendier… C’est la même campagne publicitaire partout en France et, selon les villes, ça pose plus ou moins de problème. J’ai peur qu’on vienne détériorer la boutique. »

    La jeune femme, originaire de Montpellier, ne comprend pas les réactions et invoque la… pédagogie. « Notre volonté est surtout de briser les tabous, de faire comprendre que toute sexualité est OK. On fait beaucoup de sensibilisation sur le corps de la femme et on est en partenariat avec des associations féministes. »

    Mais, en fin de compte, Nelly Amourdedieu pourrait bien se satisfaire de ce coup de projecteur : « Certaines personnes, confie-t-elle, sont venues car elles ont entendu parler du fameux scandale ! » Contactée, la municipalité de Clermont, n’a pas donné suite.