Un plan d'action contre la grippe A

Pas de panique, nous sommes prêts. C'est le message des services de l'Etat concernant les risques de propagation de la grippe A dans le département. Une réunion était organisée mardi après-midi avec une quarantaine de maires, fonctionnaires et autres représentants des chefs-lieux de cantons de Seine-et-Marne. Le directeur de cabinet du préfet, Philippe Curé, a dessiné les grandes lignes d'un dispositif dont la cheville ouvrière seraâ?¦ votre médecin traitant.

« A partir de demain (NDLR : aujourd'hui) , les personnes atteintes devront s'adresser à leur médecin traitant », explique Philippe Curé, précisant que « seuls les cas graves et les enfants seront traités à l'hôpital ». En attendant la mise à disposition d'un vaccin en octobre, les traitements de type Tamiflu seront disponibles uniquement sur prescription des médecins libéraux. Ils pourront s'approvisionner gratuitement en masques de protection auprès des 41 chefs-lieux de cantons du département. Une commande de près de 400 000 masques devrait arriver à la préfecture les jours prochains. Un stock suffisant pour environ sept jours d'épidémie. Il sera ensuite réparti dans ces communes au prorata de leur population et du nombre de médecins présents sur leur territoire. Un logiciel de gestion nationale des stocks permettra d'identifier les besoins en temps réel et de faire de nouvelles commandes si nécessaire.

Par ailleurs, les collectivités et les services de l'Etat élaborent actuellement leurs « plans de continuité » respectifs. Ils permettront, en cas d'épidémie, de faire fonctionner les services avec des effectifs réduits pour limiter la contagion. « Au-delà d'un premier seuil d'alerte, les effectifs seront diminués de 25 %, puis de 40 % si la situation s'aggrave », explique-t-on à la préfecture. Elle annonce le bouclage de son propre plan à la fin août. Idem pour les 514 communes du département, qui sont invitées à rendre leur copie pour le 20 août. A Bailly-Romainvilliers, écoles et crèches pourraient fermer si le seuil d'alerte, 5A actuellement, franchit l'étape 6. Reste à savoir si des mesures plus drastiques devront être prises, comme l'interdiction de certains rassemblements ou l'arrêt des transports en commun. Une éventualité « pas du tout à l'ordre du jour », assure Paul-Noël Dehaut, le directeur de l'Union des maires de Seine-et-Marne. « Si on distribue massivement des masques de protection aux malades et à leurs proches, c'est justement pour limiter l'expansion du virus sans avoir à paralyser complètement la vie du pays, confirme Philippe Curé.

Et de rappeler que, pour l'heure, seuls cinq cas suspects ont été identifiés en Seine-et-Marne. »