Braquage d’un fourgon Loomis à Lagny-sur-Marne : trois accusés devant la cour d’assises

Le 24 septembre 2018, quatre malfaiteurs avaient mis le feu au véhicule banalisé des convoyeurs, avant de s’enfuir avec trois mallettes remplies d’argent. Ils avaient eu un accident de la circulation dans la foulée, les obligeant à abandonner leur butin et à s’enfuir en courant à travers champs.

Lagny-sur-Marne, lundi 24 septembre. Les braqueurs violents abandonnent leur butin. Un fourgon de transports de fonds a été attaqué hier matin. Les malfaiteurs se sont enfuis en voiture avant de provoquer un accident et de fuir à pied. Ils courent toujours.
Lagny-sur-Marne, lundi 24 septembre. Les braqueurs violents abandonnent leur butin. Un fourgon de transports de fonds a été attaqué hier matin. Les malfaiteurs se sont enfuis en voiture avant de provoquer un accident et de fuir à pied. Ils courent toujours.

    La cour d’assises de Seine-et-Marne juge trois hommes, soupçonnés d’avoir participé au braquage d’un fourgon banalisé de la société Loomis, le 24 septembre 2018, à Lagny-sur-Marne. Farid A., 35 ans, Mheidi B., 38 ans, et Tarek T., 34 ans, sont jugés pour vol en bande organisée avec arme, dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes et blessures involontaires. Les trois accusés comparaîtront libres à l’audience qui commence, à Melun, ce lundi et durera cinq jours.

    Ce matin-là, peu avant 11 heures, les policiers du commissariat de Lagny-sur-Marne sont alertés d’une attaque de fourgon banalisé transportant des fonds, rue Jean-Mermoz. Près du fourgon et d’un Volkswagen Touran en feu, les convoyeurs de fonds attaqués racontent une scène violente et rapide. Les deux hommes – non armés – s’apprêtaient à relever la recette du centre aquatique de Marne-et-Gondoire tout proche, quand ils ont été braqués par un gang particulièrement déterminé.

    Après un accident, les malfaiteurs s’étaient enfuis en courant

    Des malfaiteurs, arrivés à bord du Touran, ont bloqué leur fourgon par l’avant, tandis qu’un coupé Mercedes Classe C les prenait en tenaille par l’arrière. Les convoyeurs ont alors vu surgir quatre hommes, le visage dissimulé par un foulard et une casquette, qui donnent des coups de masse dans les vitres de leur véhicule. Avant de les extraire de force, de les plaquer contre le sol et de leur porter des coups de poing et de pied.

    Les deux victimes, qui ont reçu du gaz lacrymogène, évoquent une matraque télescopique, une massue, un marteau, un pistolet à impulsion électronique… Sous la menace de leurs armes, les malfaiteurs ont fait main basse sur trois valises contenant 30 000 euros et sur deux sacs de monnaie. Puis ils ont incendié les deux véhicules et se sont enfuis à bord de la Mercedes, à toute vitesse et en prenant tous les risques.

    Le coupé sera abandonné à Villevaudé, à la suite d’une collision avec une Peugeot 208. Les malfaiteurs – partis en courant à travers champs sans un regard pour l’automobiliste grièvement blessée - ont également laissé là le magot. De l’argent de toute façon inutilisable puisqu’il avait été maculé d’encre indélébile au moment où les cassettes avaient été extraites du fourgon.

    C’est le lundi 19 novembre 2018, au petit matin, que la cavale de trois des braqueurs présumés s’est arrêtée quand les la Police judiciaire de Meaux les a interpellés chez eux, à Chelles, Les Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et Sannois (Val-d’Oise). Les trois accusés encourent des peines allant jusqu’à 20 et 30 ans de prison.