« C'est mon métro, alors tu descends ! »

« C'est mon métro, alors tu descends ! »

    Qui dit soleil dans le ciel parisien dit bien souvent hausse des températures dans le métro. Et parfois même esprits qui s'échauffent. Hier midi, l'une des rames de la ligne 7 fait une pause à Châtelet. La trentaine, les cheveux en bataille, un jeune homme fait son apparition.

    Les portes se referment et l'invité entame un refrain bien connu des voyageurs : « Mesdames, messieurs, excusez-moi de vous importunerâ?¦ » A peine le temps de terminer sa phrase qu'une jeune fille bondit, furax. « C'est mon métro, alors tu descends ! » L'échange est musclé, les deux passagers se disputent le droit de faire la manche.

    Le « Prends le prochain » répond au « J'étais là en premier ». Un dialogue de sourds s'installe. « C'est la crise pour tout le monde ! » sourit un voyageur. La rame déboule à Pont-Neuf avant même qu'un accord soit trouvé. Nos deux jeunes gens descendent. Les négociations se poursuivront sur le quai. Le métro reprend sa routeâ?¦ au son d'un violon.

    Profitant de la dispute entre les deux jeunes quêteurs, un homme s'est glissé dans la rame. Les quelques centimes d'euro seront pour lui et pour sa musique qui, parait-il, adoucit les moeurs.