Champs-sur-Marne : un chercheur de l’Esiee développe des implants en diamant pour le cerveau

Lionel Rousseau, chercheur à l’Esiee Paris, vient d’obtenir une bourse de 1,49 million d’euros du Conseil européen de la recherche pour améliorer la restauration des fonctions neurologiques.

 Champs-sur-Marne, septembre 2017. Lionel Rousseau, chercheur à l’Esiee Paris, a reçu une bourse pour son projet NEURODiam.
Champs-sur-Marne, septembre 2017. Lionel Rousseau, chercheur à l’Esiee Paris, a reçu une bourse pour son projet NEURODiam. ESIEE Paris

    Le diamant, meilleur ami du cerveau ? Grâce aux travaux de Lionel Rousseau, chercheur à l'Esiee-Paris, une école d'ingénieurs en électronique et informatique qui compte 1 600 étudiants au cœur de la cité Descartes, cela pourrait devenir une réalité dans les années à venir.

    Lui-même ancien élève de l'Esiee-Paris vient de recevoir une bourse de 1,49 million d'euros du Conseil européen de la recherche (ERC), catégorie « Starting Grant », grâce à son projet NEURODiam. Il est actuellement possible de restaurer les fonctions neurologiques (perception visuelle ou mouvements induits dans les prothèses par exemple) chez les patients handicapés grâce aux implants micro-électrodes. Mais leur performance et leur durée de vie sont mal adaptées au tissu neuronal.

    Lionel Rousseau, chercheur à l'Esiee-Paris, étudie l'amélioration des implants micro-électrodes grâce aux qualités du diamant. Esiee Paris

    « Lionel Rousseau compte remédier à ces faiblesses en recourant à de nouveaux matériaux synthétiques en diamant, biocompatibles et résistants à la corrosion. Cela permettra de fabriquer des implants plus minces et plus résistants. De tels dispositifs pourraient devenir un nouvel outil pour mieux comprendre les fonctions cérébrales et développer de nouvelles stratégies de réadaptation », indique l'Esiee-Paris.

    Grâce à cette bourse, le chercheur va pouvoir développer sur cinq ans son projet de recherche au sein des salles blanches d'Esiee-Paris (NDLR : laboratoire où le taux d'empoussièrement est contrôle). « Elle va me permettre de continuer de proposer de nouvelles technologies pour améliorer la qualité de vie des patients atteints de maladies neurodégénératives et de créer ma propre équipe de recherche », se réjouit Lionel Rousseau.

    Dans sa catégorie, sur les 3 085 dossiers reçus, seuls 406 chercheurs d'Europe ont été sélectionnés. « Depuis 2001, Lionel Rousseau a fortement contribué au développement de nos salles blanches et à notre activité de recherche qui sont deux de nos grands atouts », ajoute Jean Mairesse, nouveau directeur général de l'Esiee-Paris.