McDo condamné à payer 25 895 â?¬

Une cliente, qui avait chuté sur une terrasse grasse de l'établissement et avait perdu son emploi par la suite, vient de gagner le procès intenté contre McDonald's.

McDo condamné à payer 25 895 â?¬

    Claudie ROUSSEAU est satisfaite. Cette habitante de la région de La Ferté-Gaucher de 48 ans attendait, hier, la décision du tribunal des référés de Meaux, dans l'affaire qui l'oppose au restaurant McDonald's de Coulommiers. Lors de l'audience du 17 décembre, son avocat M e Emmanuel Ludot avait demandé 38 000 â?¬ d'indemnités en réparation du préjudice subi par sa cliente : celle-ci avait chuté sur une terrasse située à l'extérieur de l'établissement, le 17 novembre 2007.

    « Je ne me suis pas encore complètement remise »

    La présence de dépôt d'huile, invisible à l'oeil nu, provenant des pots d'échappement des voitures attendant au McDrive avait fait glisser cette mère de famille, portant des talons plats, sur un passage réservé aux piétons.

    Hier matin, le tribunal a condamné la société Viamars, l'exploitant du McDo de Coulommiers, à lui payer 14 440 â?¬ pour le préjudice corporel, une somme qui s'ajoute aux 2 400 â?¬ déjà versés et aux 1 500 â?¬à payer en plus au titre des frais d'avocats. Par ailleurs, l'exploitant devra également verser 7 555 â?¬ à la Sécurité sociale. « Toute cette histoire m'a coûté au moins 20 000 â?¬, quand on compte les démarches et les frais », explique Claudie Rousseau, qui a été opérée deux fois au poignet droit et a été licenciée après son accident. « Je ne me suis pas encore complètement remise. J'ai perdu de la force dans le poignet, je n'ai plus la même mobilité. »

    Me Emmanuel Ludot ne boude pas son bonheur, lui dont l'action à l'encontre de la société Quick a été déboutée par le tribunal de Reims voilà deux semaines (NDLR : sa cliente était devenue invalide après avoir, selon elle, glissé sur une frite le 22 décembre 2007) . « Le jugement de Meaux est logique. Ce tribunal porte un autre regard que celui de Reims sur la responsabilité de ces restaurants. Ces divergences d'appréciation sont étranges », estime le célèbre avocat parisien. Contactée, la société McDo n'a pas encore décidé si elle faisait appel ou pas.