Grève des médecins généralistes libéraux : en Seine-et-Marne, le casse-tête des constats de décès à domicile

En Seine-et-Marne, certains maires ont des difficultés pour trouver un professionnel afin d’établir un certificat de décès. Un problème récurrent même hors période de grève dans un département où la densité médicale est très faible.

Face à l'insuffisance de médecins généralistes libéraux en grève depuis le 26 décembre, des maires ont recours au système D pour pouvoir établir un certificat de décès à domicile. (Illustration). LP/Sophie Bordier
Face à l'insuffisance de médecins généralistes libéraux en grève depuis le 26 décembre, des maires ont recours au système D pour pouvoir établir un certificat de décès à domicile. (Illustration). LP/Sophie Bordier

    Au-delà des patients dépités, la grève des médecins généralistes libéraux depuis le 26 décembre a une conséquence plus inattendue : des maires rencontrent des difficultés pour trouver un professionnel qui se déplace afin d’établir un constat de décès quand une personne s’éteint à son domicile. En Seine-et-Marne, qui compte 717 généralistes libéraux, soit 49,7 pour 100 000 habitants, se plaçant au 95e rang en France métropolitaine, le mouvement rajoute un degré d’angoisse au problème de désertification médicale classique.

    « On a eu un décès la semaine du 26 décembre. On a galéré ! » peste Alain Momon (SE), maire de Vernou-la-Celle-sur-Seine, village de 2 800 âmes dans le Sud seine-et-marnais. « Nous n’avons plus de généralistes dans la commune. J’ai appelé cinq médecins aux alentours. Deux seulement ont répondu, pour dire qu’ils ne pouvaient pas se déplacer. On a appelé le 15 : ils n’avaient pas de médecin disponible. J’ai appelé l’Agence régionale de santé (ARS) qui m’a rappelé le dispositif de l’astreinte le week-end et jours fériés. Ce n’était pas le cas ce jour de semaine… »