« J'étais prêt à accepter toutes les sentences »

 « J'étais prêt à accepter toutes les sentences »

    Anis Ben Taleb a accepté de nous répondre, hier soir, par téléphone. Il s'explique sur son départ précipité du palais de justice de Meaux et donne sa version de l'accident. « Trente minutes avant l'audience, j'ai été menacé par le père de Nacim, explique-t-il. Je suis donc parti, car qui m'aurait protégé à la sortie du tribunal? C'est dommage, car je tenais à être présent uniquement par respect, pour la mémoire d'Anisâ?¦ Je n'avais même pas l'intention de me défendre. J'étais prêt à accepter toutes les sentences. Pourtant, je peux prouver que je ne roulais pas à 82 km/h mais à 70 km/h, ce qui correspond bien à une longueur de freinage de 10,50 m. Si je n'ai pas vu Nacim assez tôt, c'est parce que j'ai été ébloui par le reflet du soleil sur le panneau publicitaire de l'abribus. »

    Une version qui n'avait encore jamais été avancée. Il ajoute: « Je respecte Nacim. Il fait aujourd'hui partie de ma vie. La seule chose que je peux me reprocher, c'est d'avoir pris le volant du bus ce jour-là. Je vais faire appel de ce jugement. Et la prochaine fois, je viendrai protégé à l'audience. »