L'Aéroscoot à la base de Cergy (95)

Cergy (Val-d’Oise), le 15 juillet. Cet été, cette nouvelle activité a fait son entrée à l’île de loisirs. Sous ses allures de monture, l’Aeroscoot est propulsé par un jet d’eau et peut grimper jusqu’à 5 m de hauteur. Notre journaliste s’est prêtée à une leçon de vol avec les conseils d’Eric.
Cergy (Val-d’Oise), le 15 juillet. Cet été, cette nouvelle activité a fait son entrée à l’île de loisirs. Sous ses allures de monture, l’Aeroscoot est propulsé par un jet d’eau et peut grimper jusqu’à 5 m de hauteur. Notre journaliste s’est prêtée à une leçon de vol avec les conseils d’Eric. (LP/Anthony Lieures)

    « C'est froid » sont les premiers mots qui m'ont traversé l'esprit au contact de l'eau.

    Par une matinée ensoleillée, je suis allée tester l'Aéroscoot à l'île de loisirs de Cergy (Val-d'Oise). « Tu as déjà fait des sports de glisse ? », demande Eric, en charge de l'activité. En voyant mon air dubitatif, il persévère. « Ou de la moto peut-être ? ». Ah, ça oui. Enfin, je n'ai toujours pas le permis mais ça fera l'affaire. Eric explique : « En général le baptême de vol dure cinq minutes, ça paraît court mais les gens ont du mal à tenir plus longtemps ». Cinq minutes ? Trop facile. Après avoir nagé quelques mètres en direction de l'engin encore immergé dans l'eau, je l'enfourche. Maintenant, il faut trouver la bonne position. Mes pieds se posent facilement sur les socles. Idem pour mes rotules sur les genouillères prévues à cet effet. Eric met en marche le jet qui devra me faire décoller. En théorie. Encore faudrait-il que je puisse sortir de l'eau. Je me passe ses conseils en boucle : « Pour avancer pousse les poignées, puis tire les vers toi pour prendre de la hauteur ; et alterne les deux pour sortir de l'eau ». Je m'exécute. L'Aéroscoot commence à émerger tout doucement. Prochaine étape : me stabiliser. Pousser, tirer, pousser, tirer. Je sors de l'eau. Puis je tire un grand coup vers moi. Ça y est, je vole ! Je continue à tirer, je m'élève encore plus, je prends de la hauteur. Ah, peut-être un peu trop.

    Lorsque je bascule en arrière, je repense aux avertissements d'Eric : « Si tu tombes, ne lâche surtout pas les poignées ». Eviter de me faire écraser par ma monture, c'est noté. Après un « splash » bruyant, je patauge à nouveau dans l'étang. Éric profite de cette pause improvisée pour me dire de me détendre, et surtout de pousser les poignées en avant pour ne pas chuter à nouveau. C'est parti pour un nouvel essai. Pousser, tirer, pousser, tirer. C'est fait. Je m'envole enfin, et pour de bon cette fois.

    Je passe plusieurs minutes à essayer de prendre mes marques. La maîtrise du virage, ce n'est pas encore ça. J'ai l'impression de tenter d'apprivoiser un Nimbus 2000, le balai volant d'Harry Potter et je commence à fatiguer. Eric coupe le jet d'eau ; un soulagement pour mes bras et mes cuisses, durement contractés pour l'occasion. « Tu vois que cinq minutes ça fait long ! ». Certes, j'avais quelque peu sous-estimé la tâche. Après une courte pause, rebelote. Cette fois, Eric envoie un jet plus puissant ; je décolle à 5 m de l'eau. Ça y est, je prends enfin de l'assurance, un sentiment de légèreté m'envahit. Je prends de la vitesse, je pousse les poignées pour flirter avec l'eau puis je les remonte vers moi pour gagner en hauteur. Je m'amuse, j'ai l'impression de voler ! C'est comme un manège à sensations que l'on peut contrôler soi-même. Après une dizaine de minutes dans les airs, Eric coupe le jet.

    Résumer l'Aéroscoot en trois mots ? Persévérance, allégresse et... courbatures.