L'épicerie sociale a nourri 400 familles

Noisiel, mercredi. Cette adresse, créée il y a trois ans, propose des produits à bas prix aux personnes « qui ont du mal à joindre les deux bouts ».
Noisiel, mercredi. Cette adresse, créée il y a trois ans, propose des produits à bas prix aux personnes « qui ont du mal à joindre les deux bouts ». (LP/G.Co.)

    C'est un petit local insignifiant, rue de la Mare-Blanche à Noisiel. Mais il s'y passe des choses formidables. C'est là qu'il y a trois ans, un couple de bienfaiteurs, Cécilia Pongo et Godet Tati Mido, ont décidé d'ouvrir une épicerie sociale. Mercredi, tous deux ont ouvert leurs portes au grand public pour expliquer leur démarche. « Une épicerie solidaire n'a rien à voir avec les Restos du coeur, souligne Cécilia. Notre but est d'aider des familles qui ont du mal à joindre les deux bouts. Ce n'est pas gratuit, mais les produits restent très abordables : le prix de la viande est divisé par trois, et pour les fruits et les légumes, c'est du style 0,50 € le kilo, voire même à volonté pour ce prix-là. »

    Des dons de supermarchés


    En trois ans, l'épicerie a aidé près de 400 familles de Noisiel, Torcy et de Champs-sur-Marne. Un engouement qui oblige les neuf bénévoles à se montrer très rigoureux. « Chaque créneau d'ouverture débute par une heure d'inscription, explique Cécilia. Car, bien sûr, la famille qui a sept enfants n'a pas les mêmes besoins que celle qui en a deux. »

    Les fruits et légumes non calibrés qui ne peuvent être vendus en commerce traditionnel, donnés par des supermarchés du secteur, sont ensuite triés et mis sur l'étalage. « Aujourd'hui, nous avons reçu cinq cartons de pommes, lance joyeusement Cécilia. C'est la fête ! »

    Mais les responsables doivent quand même acheter lait, huile et autres produits de ce type. Cependant, c'est autre chose qui tracasse Cécilia. « La viande, lâche-t-elle. Quand on en reçoit un stock, tout doit partir rapidement, si on ne veut pas jeter ce qu'il reste. Il nous faudrait un appareil de congélation rapide, car les normes en la matière sont drastiques. Mais ça coûte au moins 2 000 €, une somme que nous ne possédons pas actuellement. »

    Au 22, rue de la Mare-Blanche. Ouvert le mardi, le jeudi et le vendredi de 14 heures à 18 heures, le mercredi de 15 h 30 à 18 heures et le samedi matin.