Brie Boisée : Barbaux contesté à la veille de la fusion des intercommunalités

 La Houssaye-en-Brie, le 12 avril. Au Smavom de Tournan comme dans la future intercommunalité voulue par la préfecture, Jean-Jacques Barbaux (avec la bouteille) fait face à de fortes oppositions d’élus locaux.
La Houssaye-en-Brie, le 12 avril. Au Smavom de Tournan comme dans la future intercommunalité voulue par la préfecture, Jean-Jacques Barbaux (avec la bouteille) fait face à de fortes oppositions d’élus locaux. (LP/Sébastien Blondé)

    Rien ne va plus entre Jean-Jacques Barbaux (LR), le président de la communauté de communes du Val Bréon (CCVB) et celle de la Brie Boisée (CCBB), avec laquelle la CCVB et les Sources de l'Yerres, doivent fusionner au 1er janvier. « Avec lui, la discussion n'est pas permise, dénonce Mireille Munch (Cap 21), maire de Ferrières et présidente de la CCBB. Il décide tout seul, sans méthode participative. On ne peut pas continuer comme cela. C'est une fusion, pas une annexion ! » L'élue est allée en rendre compte au préfet le 3 octobre, au côté du maire de Pontcarré, Tony Salvaggio (PS). Aujourd'hui, il n'est absolument plus question pour la Brie Boisée de concrétiser ce mariage forcé.

    « On ne peut pas discuter de points qui sont là pour compliquer les choses, répond Jean-Jacques Barbaux à propos de ces négociations, tout en fustigeant le manque d'unité et de projet de la CCBB. Ce qui bloque aussi, c'est que la Brie Boisée demande la même gouvernance que les autres, alors qu'elle à moitié moins de communes. »

    Le président de la CCVB, qui est aussi à la tête du conseil départemental, s'est érigé en meneur de la fusion, par le fait que « le Val Bréon, c'est beaucoup (son) bébé », ainsi que par son « travail de fond sur le territoire depuis 20 ans. »

    Pour des raisons quasi similaires, Jean-Jacques Barbaux doit faire face à un autre vent de contestation. Il vient du Smavom de Tournan, un syndicat propriétaire des équipements sportifs des collèges et lycées de Gretz -Tournan, qu'il préside lui aussi.

    Les villes de Gretz, Tournan et Favières réclament une évolution de la représentativité des communes, en adéquation avec leur population. Cela aurait pour conséquence un changement du rapport de forces au sein de ce syndicat sur lequel la CCVB a la mainmise.

    Mais Jean-Jacques Barbaux, qualifié de « déni de démocratie », par Jean-Claude Martinez (PS), maire de Favières, joue la montre. « Ils n'ont de cesse de s'opposer à tout, déplore le président. Détruire semble être leur leitmotiv. Ils veulent faire exploser un syndicat qui marche et je trouve cela scandaleux ! Ce sont des villes qui veulent récupérer la gestion et la propriété d'équipements construits par tous. » Chacun se tourne désormais vers le préfet qui doit trancher sur ces dossiers.