Le Mée-sur-Seine : la reconstruction du centre commercial incendié débutera fin 2024

Lors de ses vœux aux habitants, le maire a annoncé cette échéance en vue de l’ouverture du nouveau site dix-huit mois après, en 2026. Le déblaiement a commencé en surface pour permettre la visite par des experts des structures souterraines.

Le Mée-sur-Seine, jeudi 11 janvier 2024. La première phase de déblaiement en surface a commencé. Elle pourrait durer jusqu'au 23 février pour vérifier ensuite la présence d'amiante dans les structures souterraines. LP/Sophie Bordier
Le Mée-sur-Seine, jeudi 11 janvier 2024. La première phase de déblaiement en surface a commencé. Elle pourrait durer jusqu'au 23 février pour vérifier ensuite la présence d'amiante dans les structures souterraines. LP/Sophie Bordier

    Par une ouverture dans la palissade entourant les ruines calcinées du centre commercial de la Croix-Blanche, on aperçoit une pelleteuse s’activer. Un horizon se dessine enfin pour le site incendié au Mée-sur-Seine dans la nuit du 29 au 30 juin 2023. Des participants aux émeutes urbaines ont anéanti par le feu la totalité des 19 commerces du quartier, dont le Carrefour City qui attirait jusque-là 1 300 clients par jour. Un choc pour les habitants qui ont vu ce véritable cœur battant du quartier partir en fumée.

    Depuis le 26 décembre 2023, le déblaiement en surface a débuté. Mercredi soir, lors de ses vœux à la population, le maire Franck Vernin (UDI) a évoqué ce sujet. « Le chantier va être long », a-t-il annoncé. « Le projet de reconstruction est lancé, un accord est trouvé avec les assurances. Nous attendons les experts pour voir les structures souterraines et savoir si on repart sur la même base ou si on repense le lieu. La reconstruction débutera fin 2024 et durera dix-huit mois ».

    Des intrus ont volé le cuivre des canalisations d’eau

    L’administrateur judiciaire, Alexandre Bortolus, assure le syndic de copropriété depuis plus de deux ans. « Cela signifie qu’on assure tout l’immobilier (les murs). Nous pouvons aussi suppléer d’éventuelles défaillances de propriétaires bailleurs. En revanche nous ne pouvons rien faire pour les locataires commerçants qui n’ont pas eux-mêmes assuré leur affaire », précise-t-il.

    Le Mée-sur-Seine, 11 janvier 2024. La 1ère phase de déblaiement en surface pourrait durer jusqu'au 23 février pour vérifier s'il y a de l'amiante en-dessous dans les structures souterraines.
    Le Mée-sur-Seine, 11 janvier 2024. La 1ère phase de déblaiement en surface pourrait durer jusqu'au 23 février pour vérifier s'il y a de l'amiante en-dessous dans les structures souterraines.

    Il a fait réaliser un audit global par les experts. « De l’amiante a été détecté, tombé des toitures incendiées sur le sol. D’où cette démolition en deux phases. On déblaie en surface jusque vers le 23 février, puis on vérifie en dessous s’il n’y a pas encore d’amiante. Le nettoyage de la dalle commencera fin juin début juillet. Nous espérons rouvrir le centre commercial en 2026 ». Le montant global du préjudice sera connu, une fois toutes les expertises achevées, vraisemblablement à la fin du printemps.

    Les palissades protègent le site, ce qui n’a pas empêché des malfrats de s’inviter sur le terrain toujours couvert des débris calcinés du centre commercial. « En décembre dernier, une fuite d’eau nous a été signalée. Nous ne comprenions pas. On en a vite découvert la cause : des intrus ont volé le cuivre des canalisations d’eau… », raconte-t-il.

    Les commerçants cherchent toujours des solutions

    Dès septembre, la mairie a mis en place un marché alimentaire les mardis et vendredis sur le parvis à côté de l’église. Le magasin éphémère proposé par Carrefour et prévu dans les locaux municipaux de l’ancienne école maternelle Albert-Camus devrait ouvrir début mars. L’enseigne aurait mis « plus de 500 000 euros » dans le projet, selon le maire. Hormis la retoucheuse installée dans un local municipal au centre commercial Plein Ciel au Mée, les autres commerçants sont en recherche d’un lieu adapté.

    Arrivé le premier au centre commercial de la Croix-Blanche en 1989 pour y ouvrir sa boutique, le cordonnier Huy Sing Mok est intéressé pour s’installer juste à côté du magasin provisoire de Carrefour. Tout comme l’épicerie solidaire SeMée, actuellement relogée dans les locaux de la boutique éphémère, place de la 2e DB. Elle vient en aide à 150 familles méennes dont le reste-à-vivre est inférieur à 210 euros par personne et par mois, une fois le loyer et les charges payés.