Sénart: le jeune qui a grièvement blessé deux spectateurs lors d’un rodéo interpellé

Un jeune de 21 ans originaire de Corbeil-Essonnes (Essonne), qui avait fauché deux piétons avec sa Clio le 1er mai dernier lors d’un rodéo à Lieusaint, a été déféré ce mercredi au parquet de Melun. Il sera finalement jugé le 3 juillet prochain.

Illustration. Les abords du centre commercial Carré Sénart à Lieusaint attirent régulièrement les amateurs de tuning. Certains n'hésitent pas à se livrer à des runs, comme ce conducteur d'une Clio qui a fauché deux spectateurs le 1er mai dernier. DR.
Illustration. Les abords du centre commercial Carré Sénart à Lieusaint attirent régulièrement les amateurs de tuning. Certains n'hésitent pas à se livrer à des runs, comme ce conducteur d'une Clio qui a fauché deux spectateurs le 1er mai dernier. DR.

    Il avait été arrêté juste après les faits mais il avait été remis en liberté en attendant la poursuite de l’enquête. Le jeune de 21 ans, qui avait fauché deux spectateurs lors d’un rodéo sauvage à Lieusaint le 1er mai dernier, a été de nouveau placé en garde à vue mardi. Il a été déféré ce mercredi au parquet de Melun pour « blessures involontaires par conducteur à moteur aggravées par un manquement des règles de sécurité et de prudence » et pour « rodéo motorisé compromettant la sécurité des usagers ». Au final, il sera jugé le 3 juillet prochain. En attendant, il a été placé sous contrôle judiciaire, avec obligation de justifier de son emploi et interdiction de conduire tous véhicules à moteur et à assistance électrique.

    Ce soir-là, cet habitant de Corbeil s’était rendu du côté du Carré Sénart à bord de sa Renault Clio. Vers 0h30, alors qu’il circulait à vive allure sur l’allée des Points de vue, il a perdu le contrôle de son véhicule, percutant un garçon et une fille qui se trouvaient sur le terre-plein central de la route. Sur une vidéo, on pouvait le voir arriver à toute vitesse dans une ligne droite avant de partir en travers sur le côté gauche.

    Lors de son interrogatoire, après avoir commencé par prétendre avoir eu un malaise, il a admis devant les policiers du commissariat d’agglomération de Melun Val de Seine en charge de l’enquête qu’il se livrait bien à un rodéo. Les analyses effectuées ont montré qu’il n’avait consommé ni alcool, ni stupéfiants.

    Lorsque les secours sont arrivés, ils s’étaient retrouvés face à deux jeunes sérieusement touchés. La plus gravement atteinte est une étudiante de 18 ans de Crégy-lès-Meaux. La jeune fille a eu la jambe prise en étau entre une roue et le passage d’une roue, lui occasionnant de très graves blessures. Elle s’est vue délivrer une incapacité totale de travail (ITT) provisoire de 60 jours. L’autre victime est un garçon de 20 ans, originaire de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne). Lui souffre d’une fracture et d’une luxation de l’épaule. Il se retrouve avec 31 jours d’ITT.

    Le phénomène des regroupements des fans de tuning, et pour certains de courses de vitesse, aux abords du Carré Sénart existe depuis des années. « Nous surveillons les réseaux sociaux et on multiplie les contrôles les week-ends avec des nombreuses verbalisations à la clé. Pour nous, c’est tolérance zéro », assure un policier du secteur.

    Six motards aussi en garde à vue à Ferrières-en-Brie

    Plus au nord, les routes de Seine-et-Marne attirent également les amateurs de rodéos à moto, y compris ceux venus d’autres départements de la région parisienne. C’était le cas, dimanche dernier, à Ferrières-en-Brie, où six jeunes, âgés de 18 à 23 ans et domiciliés dans les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne, ont été interpellés alors qu’ils s’adonnaient à du rodéo sur leur moto-cross.

    Il est un peu plus de 16 heures lorsque plusieurs équipages de la brigade anticriminalité et de la brigade spécialisée du territoire (BST) constatent les allées et venues de six motards dans la zone d’activités Joseph Paxton. Les policiers ne sont pas là par hasard et opèrent sous réquisition du procureur de la République de Meaux. Visiblement, l’endroit semble réputé pour attirer les amateurs du genre. Au guidon de leur engin, non homologué pour la route, les six garçons roulent à vive allure, sans casque, occasionnant également du bruit et du trouble à l’ordre public.

    Lorsque les forces de l’ordre interviennent, les six motards ne tentent pas de fuir comme cela arrive parfois. Interpellés, ils sont alors placés en garde à vue, tandis que les deux roues sont emportés à la fourrière. Ils expliquent que l’un d’eux est venu chercher les autres avec une camionnette et qu’ils pensaient que l’endroit était tranquille et sans conséquence pour le voisinage. L’un prétend avoir testé ses freins, l’autre n’avoir même pas eu le temps de faire une ligne droite. Bref, ils reconnaissent les faits en les minimisant.

    Ils ont été remis en liberté lundi et sont convoqués au tribunal de Meaux en octobre pour une ordonnance pénale. En attendant, le parquet a demandé la destruction des motos.