Massif de Fontainebleau : l’ONF veille à la bonne cohabitation entre chasseurs et promeneurs

Durant les quatre mois de régulation dans le massif de Fontainebleau, une discipline de fer est imposée aux chasseurs. La plupart des promeneurs évitent les zones signalées de chasse en cours. Certains jouent quand même la provocation. Aucun incident n’est déploré depuis des années de pratique. Reportage.

Forêt de Fontainebleau. A gauche, Mickaël, un agent de l'ONF, supervise les actions des chasseurs et vérifie qu'ils ont bien tiré selon les règles de sécurité. LP/Faustine Léo
Forêt de Fontainebleau. A gauche, Mickaël, un agent de l'ONF, supervise les actions des chasseurs et vérifie qu'ils ont bien tiré selon les règles de sécurité. LP/Faustine Léo

    Deux cyclistes quelque peu imprudents se faufilent entre les chasseurs qui reviennent à leurs véhicules, fusils évidemment déchargés. En ce lundi de chasse en forêt de Fontainebleau, cette parcelle d’une centaine d’hectares à proximité de Barbizon a pourtant été balisée de nombreuses pancartes « Chasse en cours », impossibles à manquer. Avec 12 millions de visiteurs chaque année le massif de 22 000 ha -soit deux fois la superficie de Paris qui couvre seulement 10 500 ha- si prisé des rois de France pour la vénerie n’est pas une forêt comme les autres. Y chasser requiert une organisation qui ne laisse pas de place à l’approximation.

    Entre début novembre et fin février, durant les trente jours de chasse annuels décrétés dans le massif de Fontainebleau par l’Office national des Forêts (ONF) et répartis les lundis, jeudis et vendredis hors vacances scolaires lorsque le domaine de 22 000 ha est moins fréquenté, deux publics partagent le même espace. « Mais très brièvement, puisque nous occupons une parcelle une à deux heures et il reste toute la forêt pour les promeneurs », précise Jean-Marc Cacouault, directeur de chasse à l’ONF depuis vingt-cinq ans.