Meaux : une section aéronautique ouvre au lycée Coubertin en mars

 Usine Snecma Villaroche. Le lycée Pierre-de-Coubertin à Meaux s’apprête à ouvrir une formation aéronautique option avionique.
Usine Snecma Villaroche. Le lycée Pierre-de-Coubertin à Meaux s’apprête à ouvrir une formation aéronautique option avionique. LP/Marine Legrand

    « On est sous pression », lancent avec un grand rire les enseignants. Le lycée Pierre-de-Coubertin s'apprête à ouvrir une formation de pointe. Début mars, quatorze stagiaires adultes, dont deux femmes, commenceront à suivre les cours du certificat d'aptitude professionnelle (CAP) aéronautique option avionique. C'est la deuxième formation de ce type à être dispensée dans un établissement public dans toute l'Île-de-France.

    Meaux, lundi. Christophe Carton, proviseur du lycée Coubertin, Yolande Mascato, directrice aux formations et Frédéric Lecoeuvre, conseiller en formation continue. LP/Sébastien Roselé

    Ce choix d'ouvrir une nouvelle formation n'a pas été pris à la légère. Le secteur recrute plutôt beaucoup. « La demande est forte pour ce métier. Les aéroports du Bourget et de Roissy accueillent plus d'avions, ce qui veut dire plus de rotations et donc plus de maintenance », analyse Yolande Mascato, directrice déléguée aux formations professionnelles et technologiques au lycée Coubertin. « Roissy va doubler sa fréquentation », confirme Frédéric Lecoeuvre, enseignant et conseiller en formation continue dans l'établissement. « A Meaux, on est à distance raisonnable de ces deux aéroports », ajoute-t-il.

    La formation durera jusqu'en novembre. Elle prépare au métier de mécanicien chargé de l'entretien des circuits électriques, des commandes d'avion et des instruments de bord. L'opérateur se conforme aux instructions des fabricants. Tout est codifié. Il ne prend pas d'initiative mais doit maîtriser l'anglais pour comprendre les notices. Christophe Carton, le proviseur du lycée confirme qu'il s'agit d'un métier « d'exécution. En aucun cas les opérateurs ne vont intervenir sur les éléments fournis par les fabricants. »

    Le conseil régional finance entièrement ce CAP, à raison d'environ 8 000€ par stagiaire. Les stagiaires n'auront rien à débourser. Ils alterneront entre cours au lycée et stages en entreprise jusqu'à fin novembre. Tous adultes, ils sont tous aussi demandeurs d'emploi. « Ils devaient avoir un niveau 3e, présenter une excellente motivation, avoir des bases d'anglais puisque les notices sont en anglais », détaille Frédéric Lecoeuvre. Qui ajoute : « Ils doivent avoir un casier judiciaire vierge car les employeurs l'exigent. Et je les préviens que le renseignement intérieur mènera sans doute une enquête sur eux. »