Quel avenir pour la friche Thomson, ex-fleuron de l’industrie verrière à Bagneaux-sur-Loing ?

Durant soixante ans, le bâtiment de 45 000 mètres carrés installé sur un terrain de 9 hectares a participé à la florissante vie économique de la ville de Seine-et-Marne. L’État a attribué 900 000 euros pour le détruire. La municipalité espère pouvoir préempter le lieu, abandonné depuis dix ans, le 25 janvier.

Bagneaux-sur-Loing (Seine-et-Marne), mardi 11 janvier 2022. Le maire (DVG) Claude Jamet, qui a travaillé plus de 43 ans à l'usine Thomson, souhaite donner un nouveau destin au site. LP/Faustine Léo
Bagneaux-sur-Loing (Seine-et-Marne), mardi 11 janvier 2022. Le maire (DVG) Claude Jamet, qui a travaillé plus de 43 ans à l'usine Thomson, souhaite donner un nouveau destin au site. LP/Faustine Léo

    Ce symbole de l’âge d’or du verre de Bagneaux-sur-Loing (Seine-et-Marne) trône le long de la rue principale mais fait désormais pâle figure avec ses grandes verrières brisées dans lesquelles le vent s’engouffre sans pitié. L’usine Thomson, née Sovirel en 1952, et ses 45 000 mètres carrés – où jusqu’à 900 ouvriers ont travaillé dans le bruit et la chaleur pour fabriquer des tubes cathodiques – n’est plus que l’ombre d’elle-même.

    Le long de murs tagués trahissant quelques intrusions, les palettes de vitres de voitures, disséminées entre les flaques d’eau et les plaques de mousse dans deux immenses halles, témoignent des dernières années de vie du site. Plus de fours ni de 3 x 8, l’endroit servait de lieu de stockage aux repreneurs successifs Rioglass puis Prevent Glass et enfin Sonomaé, entre 2005 et 2012.