Rénovation urbaine à Montereau : à la place de la barre Beaumarchais, le maire promet du qualitatif et du durable

Cette barre d’immeuble, truffée d’amiante, dans laquelle de nombreux habitants ont grandi, va peu à peu disparaître jusqu’en février dans le cadre du remodelage du quartier prioritaire de Surville. Y aura-t-il pour autant, à la place, des constructions durables qui éviteront de dépenser des centaines de millions d’euros deux fois par siècle pour des logements décents ?

Montereau, ce lundi. Sans pitié aucune, les crocs de l'engin de chantier avalent soixante-dix ans de vie des 196 appartements du Square Beaumarchais. Quelques spectateurs, dont les salariés de Confluence Habitat, le bailleur qui y avait ses bureaux, ont immortalisé ce début de chantier emblématique d'une nouvelle architecture de ce quartier prioritaire. LP/Faustine Léo
Montereau, ce lundi. Sans pitié aucune, les crocs de l'engin de chantier avalent soixante-dix ans de vie des 196 appartements du Square Beaumarchais. Quelques spectateurs, dont les salariés de Confluence Habitat, le bailleur qui y avait ses bureaux, ont immortalisé ce début de chantier emblématique d'une nouvelle architecture de ce quartier prioritaire. LP/Faustine Léo

    Le symbole est à terre. Rongé peu à peu par les crocs sans pitié de la grignoteuse. Le square Beaumarchais, léché par les traces noires du temps, verrue au sein du quartier prioritaire de Surville à Montereau, va s’écrouler peu à peu pour laisser place à plus d’espace. Plus d’espoir.

    Construite dans les années 1960, cette barre de 196 appartements est emblématique du déclin de ce quartier de 3 300 logements devenu l’un des plus pauvres d’Île-de-France, érigé sur les champs, promesse d’une vie meilleure avec une salle de bains et l’eau courante. Les décennies ont passé, laissant ce quartier en proie à la pauvreté, au trafic de drogue, se repliant sur lui-même dans une espèce d’autarcie, amplifiée à chaque vague de chômage et d’immigration.