Saint-Soupplets : Chouette présente son drone vigneron vendredi à Paris

Ce service original est proposé par la start-up Chouette. Fondée par deux anciens chercheurs d’Airbus, cette jeune entreprise participe vendredi au salon Viva Technology à Paris.

 Saint-Soupplets, mardi. Cyril de Chassey (à gauche) et Charles Nespoulous ont fondé la start-up Chouette. Cette société propose aux vignerons un service de surveillance de l’état de leurs vignes par un drone.
Saint-Soupplets, mardi. Cyril de Chassey (à gauche) et Charles Nespoulous ont fondé la start-up Chouette. Cette société propose aux vignerons un service de surveillance de l’état de leurs vignes par un drone. LP/A.A.

    « Nous sommes une sorte d'œil artificiel du vigneron », résume Charles Nespoulous. Lui et son ami Cyril de Chassey, tous deux âgés de 30 ans, sont les fondateurs de la start-up Chouette.

    Créée il y a deux ans à Saint-Soupplets, cette société propose aux vignerons un service de surveillance de l'état des vignes à l'aide d'un drone. Elle a été sélectionnée parmi plus de 170 jeunes entreprises pour concourir ce vendredi à l'un des huit challenges du salon Viva Technology. L'événement se déroule jusqu'à samedi à Paris.

    Ce salon, auquel prennent part des start-up du Royaume-Uni et de Singapour, est aussi l'occasion pour Chouette de gagner en visibilité, alors que les deux fondateurs bouclent une levée de fonds de 500 000 euros.

    Ces derniers se sont rencontrés en 2010, alors qu'ils étaient chercheurs pour Airbus. « Je travaillais sur les drones et Charles sur l'intelligence artificielle », raconte Cyril de Chassey.

    Les deux trentenaires réfléchissent à s'associer en combinant leurs spécialités. Ces amateurs de vin optent pour le monde de la viticulture après un test mené chez un vigneron de Champagne (lire encadré).

    Cinq hectares survolés en une heure

    Le principe est simple : durant son vol automatisé au-dessus des arpents de vigne, le drone de Chouette multiplie les clichés à l'aide d'une caméra multispectrale.

    Les algorithmes de la start-up et les photographies permettent aux vignerons de détecter l'apparition du mildiou ou de calculer la vigueur de la vigne. Et donc d'agir en conséquence.

    « Nous détectons les symptômes de la maladie, un peu comme un docteur, explicite Cyril de Chessay. Mais nous ne sommes pas là pour les analyser. Quand on leur donne les indices, les vignerons savent les interpréter. »

    En moyenne, l'aéronef survole cinq hectares par heure. Les clients de Chouette payent un abonnement dont le prix varie en fonction de la taille de l'exploitation

    Restait à trouver le lieu où s'implanter. La Seine-et-Marne présentait l'avantage d'autoriser les vols de drone (contrairement à Paris) et de se trouver à proximité du vignoble de la Champagne. Chouette y a fait son nid. Elle doit maintenant prendre son envol.

    « Leur service va devenir incontournable », estime aul Fallet, 29 ans, vigneron à Charly-sur-Marne (Aisne)