Cohabitation entre conducteurs et cyclistes : la Seine-Saint-Denis va expérimenter la chaucidou

Faute de pouvoir créer des pistes cyclables, le département testera une chaussée à voie centrale banalisée, autrement appelée chaucidou, sur la D25, où circulent 6200 véhicules par jour, entre Pierrefitte et Villetaneuse. Objectifs : réduire la vitesse et sécuriser les cyclistes.

Pierrefitte, le 31 décembre 2022. La chaucidou, contraction de chaussée pour les circulations douces, sera testée durant un an et un bilan sera ensuite réalisé. LP/Claire Guédon
Pierrefitte, le 31 décembre 2022. La chaucidou, contraction de chaussée pour les circulations douces, sera testée durant un an et un bilan sera ensuite réalisé. LP/Claire Guédon

    On doute sur son genre : faut-il mettre le terme au féminin ou plutôt au masculin, comme on le lit majoritairement ? On doute aussi sur l’orthographe, chaucidou, chaussidou ? Daniel Dezulier, responsable de l’association de piétons et cyclistes VeloBuc, située à Buc, dans les Yvelines, n’hésite pas une seconde : « La chaucidou, c’est une appellation qui a été inventée en 2004 par Werner Ried, un de nos membres fondateurs. C’est la contraction de chaussée pour les circulations douces, explique-t-il. Le concept a été importé de Suisse par notre ancienne présidente, Britta Boutry-Stadelmann. »

    Buc est probablement la première commune de France à avoir implanté sur sa voirie une chaussée à voie centrale banalisée (CVCB). C’est la terminologie officielle et désagréablement techno de la chaucidou, qu’un décret de 2015 a permis, depuis, de rendre légale en ville, dans le Code de la route.