Des salariés en grève chez Lapeyre

Des salariés en grève chez Lapeyre

    Des salariés d'une douzaine de magasins de bricolage Lapeyre (groupe Saint-Gobain) sont en grève pour réclamer «une revalorisation décente et immédiate des salaires», a-t-on appris mardi de sources concordantes.

    Le mouvement a débuté mercredi dernier, après l'échec des négociations salariales annuelles, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où se rassemblent quotidiennement 50 à 80 salariés venant de la région parisienne.

    «Il s'agit de la première grève sur ce site depuis 1973», a déclaré à l'AFP le délégué FO Nossr-Dine Douidi, d'après lequel «40 personnes sont en grève, soit 95% du personnel en magasins».  Les magasins d'Aubervilliers sont fermés, de même que celui de Nanterre, et ce pour des «raisons de sécurité» compte tenu de la dangerosité des produits en rayon, a indiqué la direction.

    Une dizaine d'autres magasins sont touchés par la grève, suivie selon les sites par un à plusieurs dizaines de salariés, à Saint-Brice, Herblay (Val d'Oise), Gournay-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Arcueil (Val-de-Marne), Toulon, Limoges ou encore Calais.

    Hausses de salaire

    Les grévistes réclament «5% d'augmentation générale, le retour au 13e mois et à tous les avantages et primes perdus» il y a plusieurs années, ainsi qu'«une égalité entre les enseignes du groupe Saint-Gobain».

    La direction a réuni lundi et mardi matin les syndicats, leur proposant 1,8% d'augmentations individuelles, une prime exceptionnelle (de 150 euros d'après FO), une revalorisation des minima de 1,5 à 3% au-dessus de la grille de la branche bricolage, une amélioration des bonus, du variable et de l'accord d'intéressement.

    Elle propose aussi d'augmenter pour ses employés les avantages de la carte Lapeyre (réductions portées à 25% au lieu de 15%). Mais du point de vue d'une gréviste, «on ne va pas remplir nos frigos avec des fenêtres et des portes». «On reconduit le mouvement à mercredi», a indiqué M. Douidi à l'issue de la réunion.

    Sur des banderoles et pancartes à Aubervilliers, on pouvait lire «Partage des bénéfices» ou «Oui au 13e mois, stop à la pression morale».

    Pour Jean-François Villard, DRH de Lapeyre, «la baisse de la consommation des ménages nous impacte et nos marges de manoeuvre sont réduites».