La police montée a déjà conquis les habitants

Le Blanc-Mesnil, le 11 août. Relancée cet été, la brigade équestre de la police municipale compte désormais trois chevaux et attire la curiosité et la sympathie. Un équipement original moins coûteux qu’une voiture.
Le Blanc-Mesnil, le 11 août. Relancée cet été, la brigade équestre de la police municipale compte désormais trois chevaux et attire la curiosité et la sympathie. Un équipement original moins coûteux qu’une voiture. (LP/S.T.)

    « Vous prenez des passagers ? » questionne cet habitant. « Désolé, il n'y a qu'une place à bord », répond, amusé, Stéphanie Lhommedet. L'échange résume assez bien l'impact qu'a la brigade équestre de la police municipale du Blanc-Mesnil sur la population. Un contact simple, direct et... emprunt de curiosité. Après une refonte de son fonctionnement, elle revient sur le terrain depuis quelques semaines. Mieux, elle va bénéficier d'un cheval et d'un cavalier supplémentaire, soit au total quatre agents et trois équidés. L'idée d'une brigade équestre s'est imposée assez rapidement dans l'esprit du maire (LR) Thierry Meignen lorsqu'il a emporté les élections en 2014. Le Blanc-Mesnil est en effet doté d'un des plus grands parcs communaux d'Ile-de-France (24 ha).

    Cool et peu coûteux

    L'équipe a connu des débuts un peu compliqués. Sans manège pour les défouler et les dresser, les chevaux n'ont pas forcément bien vécu leur nouvelle vie. L'expérience a donc été interrompue six mois, le temps de leur construire une véritable carrière. Depuis le 1er juin, tout a changé. « Elle leur permet de faire des exercices notamment pour les habituer à leur environnement urbain avec le bruit, la foule... » détaille Christelle Grandemange, l'une des cavalières.

    Jean-Philippe Ranquet, premier adjoint chargé de la sécurité, ne tarit pas d'éloges sur ces auxiliaires de police. « Cela permet tout d'abord d'avoir un contact plus facile avec les habitants car le cheval apporte un côté sympathique, détaille-t-il. Puis sa hauteur permet de surveiller derrière les clôtures des pavillons qui composent 70 % de la ville. »

    En patrouille, Stéphanie et Christelle ne passent pas inaperçues. Coincée en voiture derrière les deux chevaux dans la rue, Josiane n'hésite pas à prendre une photo. « Ce n'est pas banal et ça donne une image cool de la police » sourit-elle. « Les policiers à cheval sont plus impressionnants que sur des vélos et des rollers », souligne ce père de famille.

    Quant à l'aspect financier, il est bien moins élevé qu'une voiture par exemple. Les trois chevaux ont coûté 15 000 € et reviennent chacun d'entre eux à environ 1 000 € par an.

    En deux ans, le maire a créé de toutes pièces la police municipale qui compte aujourd'hui 38 agents. Il a également lancé un vaste plan de vidéosurveillance qui devrait aboutir, mi-2017, à l'installation de 100 caméras.