Rénover les quartiers, oui, mais avec plus de médecins

Une convention a été signée pour convaincre ces professionnels de s'installer dans des zones urbaines en cours de rénovation.

Rénover les quartiers, oui, mais avec plus de médecins

    Comment convaincre les professions médicales de s'installer dans des quartiers populaires ? Une question sur laquelle se penchent l'Agence régionale de santé Ile-de-France (ARS) et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Hier, toutes deux ont signé à Bagneux (Hauts-de-Seine) une convention pour mieux prendre en compte les enjeux de santé dans les 102 projets de rénovation urbaine d'Ile-de-France. Avec trois objectifs.

    Créer un environnement favorable

    « Les pathologies chroniques comme le diabète ou le surpoids sont très liées à la façon dont un quartier fonctionne. Et il y a un décalage entre les cités sensibles et les autres », observe le Dr Luc Ginot, directeur de la promotion de la santé et de la réduction des inégalités à l'ARS. Les deux agences entendent donc réfléchir à la création d'« espaces qui donnent envie de marcher » pour prévenir ces pathologies.

    Attirer les praticiens

    « Les professionnels de santé sont de moins en moins implantés dans les quartiers en rénovation urbaine », constate Nicolas Rivel, directeur général de l'Anru. La convention signée avec l'ARS Ile-de-France a donc pour but de convaincre les médecins de réinvestir ces zones jusqu'alors délaissées. Comment ? D'abord « en améliorant l'accès à des quartiers parfois enclavés », précise Nicolas Rivel. Mais aussi en aidant les médecins « à créer des réseaux et s'installer à plusieurs », complète le Dr Luc Ginot. Les collectivités auront aussi la possibilité de proposer des loyers plus attractifs.

    Développer les centres médico-sociaux

    Les deux agences partenaires veulent également favoriser l'implantation de centres médico-sociaux au sein de ces nouveaux quartiers. En dégageant notamment du foncier. « Si on arrive à avoir ces équipements, note le docteur Luc Ginot, c'est aussi de l'emploi et de la vie qu'on crée dans ces secteurs ».