Seine-Saint-Denis : après les émeutes, le coup d’accélérateur des expulsions locatives

Moins de quatre mois ont passé depuis les violences urbaines, mais trois émeutiers ont déjà été expulsés de leur domicile à Saint-Denis et Noisy-le-Grand. Les bailleurs décrivent en temps normal un parcours du combattant.

Illustration. Les mesures d'expulsions locatives accélérées concernent des personnes ayant participé aux émeutes de l'été dernier et pour lesquelles des procédures sont déjà engagées. LP/Olivier Corsan
Illustration. Les mesures d'expulsions locatives accélérées concernent des personnes ayant participé aux émeutes de l'été dernier et pour lesquelles des procédures sont déjà engagées. LP/Olivier Corsan

    Avec trois expulsions récentes à Saint-Denis et Noisy-le-Grand, la préfecture de Seine-Saint-Denis, en élève appliquée, a suivi les préconisations de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, qui réclamait la « fermeté systématique envers les délinquants auteurs de violences urbaines ».

    Des préconisations détaillées dans une circulaire en date du 30 août. Soit une semaine après que le préfet du Val-d’Oise s’était félicité abusivement d’avoir « expulsé un émeutier », une procédure étant déjà en cours contre cette famille. Le ministre exigeait des autres représentants de l’État de suivre son exemple, en réclamant de « mobiliser tous les outils prévus par la loi pour expulser les délinquants des logements sociaux qu’ils occupent ».