Seine-Saint-Denis : après les émeutes, le coup d’accélérateur des expulsions locatives
Moins de quatre mois ont passé depuis les violences urbaines, mais trois émeutiers ont déjà été expulsés de leur domicile à Saint-Denis et Noisy-le-Grand. Les bailleurs décrivent en temps normal un parcours du combattant.
Avec trois expulsions récentes à Saint-Denis et Noisy-le-Grand, la préfecture de Seine-Saint-Denis, en élève appliquée, a suivi les préconisations de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, qui réclamait la « fermeté systématique envers les délinquants auteurs de violences urbaines ».
Des préconisations détaillées dans une circulaire en date du 30 août. Soit une semaine après que le préfet du Val-d’Oise s’était félicité abusivement d’avoir « expulsé un émeutier », une procédure étant déjà en cours contre cette famille. Le ministre exigeait des autres représentants de l’État de suivre son exemple, en réclamant de « mobiliser tous les outils prévus par la loi pour expulser les délinquants des logements sociaux qu’ils occupent ».