Attaques du Hamas contre Israël : comment les profs d’histoire-géo font face aux questions des élèves

Depuis lundi 9 octobre, les professeurs se retrouvent régulièrement confrontés aux besoins d’explications des élèves sur le conflit à Gaza. L’occasion d’échanges et de mise en perspective historique et géographique.

Devant les risques de fake news et les demandes de contextualisation, les enseignants jouent les urgentistes (Illustration.) LP/Philippe Lavieille
Devant les risques de fake news et les demandes de contextualisation, les enseignants jouent les urgentistes (Illustration.) LP/Philippe Lavieille

    « Les accords d’Oslo et l’échec de la paix ». L’intitulé du cours de terminale, inscrit au tableau ce lundi 9 octobre au matin, résonne particulièrement quelques jours après les attaques terroristes du Hamas sur Israël et les représailles de l’État Hébreu. « C’est compliqué d’enseigner tout en essayant de faire comprendre une actualité, souligne Thibaut Poirot, professeur d’histoire-géographie dans un lycée de l’est de la France. Le sujet du conflit israélo-palestinien est en arrière-plan chez les élèves, ils voient ce qui arrive comme la continuité de quelque chose. C’est cela qu’on doit remettre en perspective. Il faut expliquer pourquoi c’est préoccupant et pourquoi cela occupe le devant de l’actualité. »

    Les professeurs d’histoire-géographie se retrouvent régulièrement confrontés aux drames de l’actualité avec la lourde charge de les expliquer et de les documenter. Et de faire face aux questions des élèves. « On est les profs d’actualité, ceux des valeurs de la République, on fait appel à nous dès qu’il y a un événement dramatique, constate Amélie Hart, professeure d’histoire-géographie à Dijon (Côte-d’Or) et militante au Snes-FSU. C’est à la fois une grosse responsabilité et une fierté professionnelle de devoir expliquer l’actualité au travers de nos matières. »