Bizutage à l’hôtel du Palais de Biarritz : l’enquête pour « agression sexuelle et violence » classée sans suite

Le 28 décembre dernier, l’affaire éclatait après la révélation dans la presse du renvoi du chef étoilé de 31 ans Aurélien Largeau par le groupe Hyatt, responsable de la gestion du personnel de l’Hôtel du Palais de Biarritz.

Depuis le 28 décembre dernier, des auditions ont été menées par les policiers de Biarritz pour tenter de faire toute la lumière sur l'affaire de l'Hôtel du Palais. Aucune infraction pénale n’a pu être caractérisée. AFP/GAIZKA IROZ
Depuis le 28 décembre dernier, des auditions ont été menées par les policiers de Biarritz pour tenter de faire toute la lumière sur l'affaire de l'Hôtel du Palais. Aucune infraction pénale n’a pu être caractérisée. AFP/GAIZKA IROZ

    L’affaire en restera là. L’enquête pour « agression sexuelle et violence » après un bizutage controversé à l’Hôtel du Palais de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) a été classée sans suite, a indiqué lundi le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier. L‘absence de contrainte dans le traitement infligé à un employé de l’hôtel a été relevée par le magistrat. Le parquet a estimé que l’infraction n’était pas caractérisée.

    Ce mardi, à la mi-journée, Jérôme Bourrier a donc publié un communiqué pour détailler les raisons de ce classement sans suite. On peut notamment y lire « qu’aucun acte de contrainte, d’agression sexuelle et de violence n’a été exercé de la part de quiconque parmi le personnel présent, et en particulier du chef de cuisine dont la responsabilité a été très largement pointée, en violation de la présomption d’innocence.

    Le 28 décembre dernier, l’affaire éclatait après la révélation dans la presse du renvoi du chef étoilé de 31 ans Aurélien Largeau par le groupe Hyatt, responsable de la gestion du personnel de l’Hôtel du Palais de Biarritz. Le journal Sud Ouest évoquait le « bizutage humiliant » d’un commis de cuisine comme étant à l’origine de ce licenciement.

    La victime présumée avait également démenti

    Citant plusieurs témoignages, le quotidien indiquait, au conditionnel, que le jeune homme victime « aurait été attaché nu à une chaise, devant des membres de la brigade placée sous l’autorité et en présence d’Aurélien Largeau ». « Des images ont été enregistrées puis partagées sur les réseaux sociaux dans lesquelles la victime apparaîtrait avec une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses », pouvait-on lire dans le journal.

    « Il n’y a rien de grave, pas de pomme dans la bouche ou de carotte dans les fesses. Tout cela n’est qu’invention et mon client a été lynché par les médias qui relayent des fausses informations », avait réagi dans nos colonnes Me Alexandra Sabbe-Ferri, l’avocate du cuisinier de 31 ans. Lucas, la victime présumée, avait également démenti, arguant « d’une petite blague entre amis » qui a « pris des proportions médiatiques énormes ».

    Depuis le 28 décembre dernier, des auditions ont été menées par les policiers de Biarritz pour tenter de faire toute la lumière sur cette sordide affaire. Aucune infraction pénale n’ayant pu être caractérisée, l’enquête va donc être classée sans suite.