Vers un reconfinement long au Royaume-Uni, où la variante du coronavirus est «hors de contrôle»

Le ministre de la Santé britannique, Matt Hancock, a ainsi justifié le reconfinement de Londres et d’une partie de l’Angleterre, qui pourrait durer jusqu’au déploiement massif d’un vaccin.

 « C’est un énorme défi jusqu’à ce que nous ayons déployé le vaccin pour protéger les gens. C’est ce à quoi nous serons confrontés au cours des deux prochains mois », a prévenu Matt Hancock (illustration).
« C’est un énorme défi jusqu’à ce que nous ayons déployé le vaccin pour protéger les gens. C’est ce à quoi nous serons confrontés au cours des deux prochains mois », a prévenu Matt Hancock (illustration). AFP

    « Malheureusement, la nouvelle souche était hors de contrôle. Nous devions reprendre le contrôle, et la seule manière de le faire, est de restreindre les contacts sociaux ». C'est ainsi que Matt Hancock, le ministre de la Santé britannique, a justifié sur Sky News ce dimanche le reconfinement de Londres et d'une partie de l'Angleterre. Une mesure qui pourrait, selon lui, durer jusqu'au déploiement massif d'un vaccin.

    Le gouvernement de Boris Johnson a annoncé samedi soir le reconfinement de Londres, du sud-est de l'Angleterre et d'une partie de l'Est, contraignant plus de 16 millions d'habitants à rester chez eux et à renoncer aux retrouvailles de Noël.

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    Les commerces non essentiels ont fermé et tous les déplacements en dehors de ces zones, placées sous le niveau d'alerte le plus élevé, que ce soit pour aller ailleurs au Royaume-Uni ou à l'étranger, sont interdits. Les pubs, restaurants et musées y étaient déjà fermés depuis mercredi.

    « C'est un énorme défi jusqu'à ce que nous ayons déployé le vaccin pour protéger les gens. C'est ce à quoi nous serons confrontés au cours des deux prochains mois », a encore prévenu Matt Hancock.

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    Le Royaume-Uni a informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la propagation plus rapide de la nouvelle souche, « jusqu'à 70 % », selon le Premier ministre Boris Johnson. De précédentes mutations du SARS-CoV-2 ont par ailleurs déjà été observées et signalées dans le monde.

    Le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance, avait indiqué samedi que cette nouvelle variante, en plus de se propager rapidement, devenait aussi la forme « dominante », ayant entraîné « une très forte hausse » des hospitalisations en décembre. Elle serait apparue mi-septembre à Londres ou dans le Kent (Sud-Est), d'après lui.

    En réaction, ce dimanche, les Pays-Bas et la Belgique ont suspendu les vols en provenance du Royaume-Uni. L'Allemagne l'envisage aussi « sérieusement », de même que la France, selon nos informations.