Dans cette maison de retraite du Vaucluse, les résidents « jouent » à la poupée, une vraie thérapie

L’utilisation thérapeutique de poupons est apparue dans les années 1990 aux États-Unis. En France, des Ehpad commencent à les utiliser avec des malades d’Alzheimer pour travailler la motricité, freiner les troubles cognitifs.

Gabriel, un pensionnaire de l’Ehpad du Thor (Vaucluse) avec l'aide-soignante Ramona s'occupe d'un bébé reborn prénommé Léon et ça lui fait du bien au point de ne «plus avoir besoin de prendre ses neuroleptiques», LP/Fabien Malot
Gabriel, un pensionnaire de l’Ehpad du Thor (Vaucluse) avec l'aide-soignante Ramona s'occupe d'un bébé reborn prénommé Léon et ça lui fait du bien au point de ne «plus avoir besoin de prendre ses neuroleptiques», LP/Fabien Malot

    « Tu manges bien dis ! », s’exclame Gabriel, 80 ans, qui fait des babillages au bébé lové dans ses bras. Celui qu’il a prénommé « Léon » est un enfant un peu particulier. C’est un reborn (du verbe « renaître » en anglais), un poupon hyperréaliste. Le corps rougeaud et marbré, le crâne duveteux et les expressions du visage soignées, ce bébé a tout d’un vrai.

    Il est enveloppé dans une couverture grise, comme le serait un nouveau-né. Gabriel y croit et ça lui fait du bien au point de ne « plus avoir besoin de prendre ses neuroleptiques », précise Laure Bertrand-Gervais, la médecin coordinatrice de l’Ehpad du Thor (Vaucluse) où réside Gabriel.