Europe : des milliers de manifestants pour et contre Pegida dans les rues

Europe : des milliers de manifestants pour et contre Pegida dans les rues

    Pegida, «Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident », mouvement d'extrême droite né en Allemagne à l'automne 2014, avait appelé 14 pays à manifester ce samedi contre les migrants, sous le mot d'ordre «Forteresse Europe».  En France, des rassemblements ont eu lieu à Calais (Pas-de-Calais) et à Montpellier (Hérault). A Dresde, la capitale de la Saxe (Est de l'Allemagne) où est né Pegida, les militants xénophobes étaient moins nombreux que les forces de l'ordre ne l'avaient prévu.

    A Dresde (Allemagne). Entre 6000 et 8000 partisans de Pegida se sont réunis samedi sur les bords de l'Elbe, selon le site du «Spiegel». La police, qui a déployé plus de 1.000 membres des forces de l'ordre dans la ville et plusieurs canons à eau pour assurer la sécurité, avait annoncé jeudi attendre quelque 15.000 manifestants. Lutz Bachmann, fondateur de ce mouvement créé à l'automne 2014 et par ailleurs inculpé pour incitation à la haine raciale, n'a pas participé au rassemblement pour cause de maladie.

    En parallèle, quelque 2000 personnes (contre 10 000 attendues), selon le site de la «Tageszeitung» (tweet ci-dessous) ont défilé en début d'après-midi en appelant à la tolérance. On pouvait notamment lire des slogans tels que «Pas de place pour les nazis» ou encore «Nous n'avons besoin ni de xénophobie, ni de démagogie, ni de Pegida».

    A Amsterdam (Pays-Bas). Les forces de sécurité antiémeute ont arrêté une douzaine de manifestants, partisans ou adversaires de Pegida, à l'issue d'échauffourées avec des policiers dans le centre-ville. Quelque 200 antimigrants ont fait face à des manifestants qui scandaient «Les réfugiés sont les bienvenus, les fascistes non», selon le Spiegel.

    A Prague (République tchèque). Quelque 5.000 participants ont été dénombrés à la manifestation antimigrants. Des heurts ont éclaté avec 400 contre-manifestants à coup de bouteilles et de pétards, avant que les forces de l'ordre ne les séparent.

    A Prague, les policiers essaient de tenir éloignés les anti-Pegida (tweet ci-dessous)

    Ailleurs. D'autres rassemblements se sont déroulés dans une ambiance plus calme à Varsovie (Pologne), à Bratislava (Slovaquie), à Graz  (Autriche) ou encore à Birmingham (Royaume-Uni). Dans la plupart de ces villes, en parallèle, plusieurs manifestations hostiles à Pegida ont également eu lieu.