Facs : grève de la faim à Toulon, vote bloqué à Saint-Etienne

Facs : grève de la faim à Toulon, vote bloqué à Saint-Etienne

    Après l'occupation des facs, le mouvement contre la loi Pécresse ne désarme pas comme le montrent les derniers événements survenus à Toulon et à Saint-Etienne.

    A Toulon, onze étudiants de l'Université du Sud Toulon-Var ont entamé une grève de la faim collective, sur le campus, lundi, à 9 heures. «Nous réclamons le retrait de la loi LRU et ses décrets concernant les enseignants chercheurs, la neutralisation du deuxième trimestre et la démission du président de l'université», a tempêté, Alexandre Picazo, porte-parole des étudiants grévistes, face au bâtiment administratif.

    «Nous allons recevoir des toiles de tente, comme les Don Quichotte, et nous allons rester sur place 24 heures sur 24 en espérant être entendus par le gouvernement», a-t-il ajouté.

    Pour assurer la sécurité sanitaire des grévistes, des étudiants s'apprêtent à se relayer jour et nuit à leurs côtés. L'université du Sud Toulon-Var est touchée par divers mouvement anti-LRU depuis 14 semaines. La semaine dernière, le président de l'université, Laroussi Oueslati, avait réclamé au préfet du département l'intervention des forces de l'ordre pour débloquer les portes du campus. Les policiers avaient délogés lunci dernier, sans heurts, une centaine d'étudiants.

    A Saint-Etienne, des étudiants grévistes ont empéché lundi un référendum sur la reprise des cours et des examens.

    Quelques dizaines d'étudiants opposés au référendum ont empêché l'ouverture de la salle où devait se dérouler le vote. Près de 7.000 étudiants rattachés à l'université devaient être consultés entre 09h et 17h sur la question: «Etes-vous favorable à la tenue des cours et des examens qui permettront de valider le semestre ?» De nombreuses affiches appelant au boycottage du référendum étaient apposées dans l'université, au nom des «étudiants grévistes».

    La présidence de l'Université de Saint-Etienne avait annoncé jeudi soir la fermeture administrative du principal campus de la ville, d'où des étudiants «perturbateurs» avaient été évacués à deux reprises par les CRS. Mais elle avait annoncé son intention de réouvrir le campus et d'organiser la consultation lundi.