Le match des programmes : ce que proposent Marine Le Pen et Emmanuel Macron sur l’euthanasie
C’est une question sociétale qui revient régulièrement sur le devant de la scène : quelle fin de vie proposons-nous? La candidate du RN lui a totalement fermé la porte tandis que le président sortant se retranche derrière une convention citoyenne.
Marine Le Pen dit non à l’euthanasie, oui aux soins palliatifs
Le terme n’apparaît pas dans son programme, et pour cause, Marine Le Pen est opposée à l’euthanasie et au suicide assisté. La candidate du Rassemblement national a longuement explicité sa position le 22 mars, dans l’émission « La France dans les yeux », sur BFMTV. « Je n’entends pas le faire », a-t-elle répondu à Jean-François, un téléspectateur de 49 ans qui lui demandait si, élue à la fonction suprême, elle légiférerait pour légaliser l’euthanasie. Lui fait partie des quelque 90 % de Français (le chiffre varie de 86 à 94 % selon les sondages commandés par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité) favorables à cet acte médical qui consiste à provoquer intentionnellement le décès d’un patient en très – trop – grande souffrance.
« C’est la barrière à ne pas franchir », juge pour sa part la finaliste à la présidentielle. « Elle s’inscrit dans la position traditionaliste de toute une partie de la droite, très rétive à l’euthanasie qu’elle considère comme une vulnérabilité supplémentaire pour des personnes déjà fragilisées par la maladie », décrypte Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à l’université Paris-Saclay.