Le vrai-faux du bio : toutes les questions que vous vous posez

L’idée selon laquelle il faudrait manger bio pour rester en bonne santé est notamment largement répandue parmi les consommateurs. Qu’en est-il ?

 La France n’a encore d’autres choix aujourd’hui que d’importer un tiers de son alimentation issue de l’agriculture biologique.
La France n’a encore d’autres choix aujourd’hui que d’importer un tiers de son alimentation issue de l’agriculture biologique. LE PARISIEN / Olivier Boitet

    Avec son mode de production sans produits chimiques de synthèse, ni OGM, l'agriculture biologique a fait naître beaucoup d'espoir. Mais son déploiement à grande échelle, avec emballages plastiques à tout-va, serres chauffées ou exploitations géantes dans des pays aux règles moins exigeantes, éloigne le bio de sa philosophie d'origine. Et sème le doute dans l'esprit du consommateur.

    Lorsqu'au milieu des années 80, une poignée de militants ont entrepris de poser les bases de l'agriculture biologique, en revendiquant des pratiques agricoles vertueuses et des valeurs sociétales fortes, beaucoup n'y ont vu qu'une lubie d'écologistes illuminés. Aujourd'hui, l'agriculture biologique connaît un tel succès qu'elle peine à répondre à la demande des consommateurs. Du coup, elle se déploie à grande échelle et c'est ça qui pose problème. D'autant qu'entre les défenseurs d'un bio mieux-disant, local et équitable, et les partisans d'un bio industriel à tout crin, deux visions s'affrontent.