Mortalité des abeilles : les apiculteurs bretons reçoivent des dons d’essaims

Une « transhumance » de colonies venues de toute la France va permettre à la Bretagne de combler un peu la surmortalité des abeilles.

 Des apiculteurs venus d’autres régions ont donné 300 essaims à leurs confrères bretons, samedi, à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan).
Des apiculteurs venus d’autres régions ont donné 300 essaims à leurs confrères bretons, samedi, à Saint-Pierre-Quiberon (Morbihan). Patrick Peres

    L'Assemblée générale de la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP), qui s'est tenue ce week-end, à l'occasion de ses dix ans, à Saint-Pierre-Quiberon, sur la presqu'île de Quiberon (Morbihan), a été l'occasion d'un beau moment de solidarité : une « transhumance », soit le don exceptionnel de 300 essaims d'abeilles.

    Les jeunes colonies ont été transportées par de nombreux apiculteurs venant de toute la France, pour être remis aux apiculteurs bretons, et notamment à ceux qui ont le plus pâti de la surmortalité inédite et pour le moins inquiétante qui a particulièrement touché la région, ce printemps.

    François Le Dudal, adhérent au Syndicat des apiculteurs professionnels bretons (SAPB), association affiliée à la FFAP, a ainsi perdu plus de 80 % de ses abeilles il y a quelques mois. « J'avais 354 colonies à l'automne 2017, raconte-t-il. J'en ai perdu 285 au printemps. C'était l'hécatombe. » Il a bénéficié du don d'une trentaine de ruches grâce « au beau geste » de ses homologues des autres régions.

    Pour lui, comme pour le président de la SAPB, José Nadan, cette surmortalité est due « à un ensemble de facteurs toxiques, comme les néonicotinoïdes (pesticide), une nouvelle génération de fongicides très nocifs (comme le SDHI), mais aussi le glyphosate, qui attaque le système digestif des abeilles, comme le confirme une récente étude américaine ».