Naissances : bientôt un congé parental mieux indemnisé ?

Le gouvernement réfléchit à réformer en profondeur le congé parental en prenant modèle sur la Suède, où le père s’investit davantage auprès de l’enfant en profitant d’une meilleure incitation financière.

Si le congé parental ne fonctionne pas auprès des pères, c’est notamment parce qu’il est très mal indemnisé (à hauteur de 400 euros). Le gouvernement s’oriente donc vers un pourcentage du salaire. /Betsie van der Meer
Si le congé parental ne fonctionne pas auprès des pères, c’est notamment parce qu’il est très mal indemnisé (à hauteur de 400 euros). Le gouvernement s’oriente donc vers un pourcentage du salaire. /Betsie van der Meer

    Petite révolution culturelle à l’horizon ! La France pourrait bientôt suivre le modèle des pays scandinaves comme la Suède ou la Norvège où les deux parents sont incités à s’arrêter de travailler pendant la première année de leur enfant. Alors le congé paternité doit passer au 1er juillet de 14 à 28 jours, avec une semaine obligatoire à prendre directement après la naissance, le gouvernement a lancé début mars une mission, sous l’égide d’Adrien Taquet et d’Élisabeth Borne, « pour mieux concilier la vie personnelle et professionnelle ». Avec le double objectif de renforcer la présence des parents auprès du bébé pendant sa première année et refondre l’actuel congé parental, pris en France par une écrasante majorité de femmes, et qui laisse perdurer, au passage, des inégalités professionnelles.

    Créé en 2002, le congé paternité est un droit ouvert à l’ensemble des pères de nouveau-nés tandis que le congé parental d’éducation (CPE) inscrit depuis 1977 dans le Code du travail est un dispositif plus rare, destiné à l’ensemble des salariés présents depuis plus d’un an dans leur entreprise et qui consiste à cesser ou diminuer son activité professionnelle avant les 3 ans de l’enfant.