« On veut juste rentrer chez nous » : en Nouvelle-Calédonie, un rapatriement au compte-gouttes

Bloqués depuis plus de deux semaines à Nouméa, des centaines de touristes et de métropolitains restent suspendus à la reprise totale du trafic aérien. Ceux que nous avons interrogés dénoncent un manque de communication des autorités.

Comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande a fait évacuer ses ressortissants depuis la Nouvelle-Calédonie dès le 21 mai, ici à l'aéroport de Nouméa-Magenta. AFP/ NEW ZEALAND DEFENCE FORCE
Comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande a fait évacuer ses ressortissants depuis la Nouvelle-Calédonie dès le 21 mai, ici à l'aéroport de Nouméa-Magenta. AFP/ NEW ZEALAND DEFENCE FORCE

    Chaque jour, le stress gagne un peu plus Thomas (le prénom a été changé). L’épouse de ce chef pâtissier bloqué en Nouvelle-Calédonie dès le premier jour des émeutes doit donner naissance à leur deuxième enfant dans les prochains jours. « Je n’ai qu’une envie, c’est d’être présent pour l’accouchement de ma compagne. Bien sûr, je ne suis pas aussi prioritaire que les enfants ou que quelqu’un de malade mais je pensais l’être un minimum », confie, dépité, Thomas. Comme des milliers de personnes, françaises et étrangères, ce Français installé au Japon a vu son quotidien mis entre parenthèses depuis la suspension des vols commerciaux entre l’archipel et le reste du monde.

    Depuis, plus rien ou presque malgré ses « appels quotidiens » passés au Haut-commissariat et une montagne de démarches administratives auprès de la France et du Japon. « Il y a zéro communication des autorités, c’est déplorable », regrette-t-il, amer. Il y a quelques jours, Thomas a assisté au départ de son collègue australien à bord d’un avion affrété par son pays. Il compte parmi la poignée de touristes français encore présents dans son hôtel. « On veut juste rentrer chez nous, même s’il faut repayer un billet », insiste celui dont l’entreprise couvre les frais d’hébergement.