Pourquoi le gouvernement dit non à la vaccination obligatoire

Alors que l’Allemagne et l’Autriche sont passées à la vitesse supérieure en décrétant l’obligation vaccinale, le gouvernement français se cantonne au passe sanitaire, suscitant les critiques de l’opposition.

Paris, le 17 juillet. Près de six millions de personnes éligibles à la vaccination n'ont reçu aucune dose. LP/Jean-Baptiste Quentin
Paris, le 17 juillet. Près de six millions de personnes éligibles à la vaccination n'ont reçu aucune dose. LP/Jean-Baptiste Quentin

    « Convaincre plutôt que contraindre ». L’exécutif reste pour l’instant fidèle à sa stratégie pour pousser le plus de Français possible à relever la manche. Mais près de 6 millions de personnes éligibles à la vaccination n’ont toujours pas franchi le pas et le débat sur la rendre obligatoire ou non fait son apparition en France après que plusieurs pays européens sont passés à la vitesse supérieure.

    En Allemagne, la vaccination obligatoire va faire l’objet d’une proposition de loi soumise au parlement avant la fin de l’année et l’Autriche a décidé d’imposer à toute sa population l’administration des sérums contre le Covid-19 à partir du 1er février. « C’est une discussion qui je pense doit être menée » dans l’Union européenne, a également avancé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, lors d’une conférence de presse mercredi. En France, François Bayrou a estimé le même jour au micro de Jean-Jacques Bourdin que ce débat devait « s’ouvrir », même si notre pays jouit déjà d’un niveau de couverture vaccinale plus élevée.