Près d’un quart de la population mondiale est menacée par une pénurie en eau

17 pays, principalement situés en Afrique et en Asie, sont en situation de grave crise hydrique selon un rapport.

 En Namibie, de nombreux habitants boivent leur eau usée, retraitée par une usine gérée par Veolia.
En Namibie, de nombreux habitants boivent leur eau usée, retraitée par une usine gérée par Veolia. LP/Vincent Vérier

    Près d'un quart de la population mondiale n'aura-t-elle bientôt plus d'accès facile à l'eau ? 17 pays sont en situation de pénurie hydrique grave, proche du « jour zéro » lors duquel plus aucune eau ne sortira du robinet, selon un rapport de l'institut World resources (WRI) rendu public ce mardi.

    Cet organisme établit les risques de pénurie en eau, de sécheresse et d'inondations fluviales. « L'agriculture, l'industrie, et les municipalités absorbent 80 % de la surface disponible et des eaux souterraines lors d'une année moyenne » dans les 17 pays concernés, principalement situés au Moyen-Orient et au nord de l'Afrique. Ceux-ci sont, notamment, le Qatar, Israël, le Liban, l'Iran, ou encore l'Inde, deuxième pays le plus peuplé du monde.

    « La pénurie en eau est la plus grande crise, dont personne ne parle. Ses conséquences prennent la forme d'insécurité alimentaire, de conflit, de migration, et d'instabilité financière », a indiqué Andrew Steer, PDG de WRI.

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    /Le Parisien LP/Vincent Vérier

    La cause de ce risque de pénurie est double, à la fois la demande en hausse et le nombre d'épisodes de sécheresse qui va augmenter en raison du changement climatique. De quoi « provoquer de terribles conséquences », comme les récentes crises à Cape Town, Sao Paulo ou Chennai, détaille l'institut.

    La liste complète, consultable sur le site du WRI, montre que vingt-sept autres pays, dont l'Espagne et l'Italie, présentent une « pénurie hydrique élevée ».

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