Amoxicilline, paracétamol, anticancéreux… pourquoi l’inquiétante pénurie de médicaments va durer
Les ruptures d’amoxicilline, précieux antibiotique, vont durer «plusieurs mois», annoncent les autorités. Dans les pharmacies, de nombreux autres produits majeurs manquent. Des voix appellent à relocaliser une partie de la production, en France et en Europe.
Entre 2016 et 2021, le nombre de médicaments manquant à l’appel a été multiplié par cinq. À l’aune des premières données, ce n’est pas 2022 qui apportera une éclaircie. Chaque jour, ce sont de nouveaux antibiotiques, anticancéreux, anti-infectieux qui n’arrivent pas dans les pharmacies de ville, comme d’hôpital. Qui privent les patients de traitements parfois indispensables. Dernier exemple en date : l’amoxicilline qui, comme nous le révélions ce jeudi soir, est en forte tension d’approvisionnement, partout dans le monde, et désormais en France.
Un cas parmi tant d’autres, sauf qu’il fait office de vitrine. Et pour cause, l’ « amox » est un médicament ultra-populaire pour soigner les infections des enfants : 70 à 80 % des antibiotiques pédiatriques sont à base d’amoxicilline et rien qu’entre janvier et octobre, 40 millions de boîtes se sont vendues dans l’Hexagone. Peu de parents n’ont pas croisé un jour sa route pour guérir l’otite, l’angine, la sinusite ou encore la pneumonie d’origine bactérienne de leur(s) enfant(s).
