Cancer : le diagnostic et la surveillance se précisent grâce au meilleur décryptage d’une prise de sang

Morceaux d’ADN et d’ARN : les tumeurs cancéreuses relarguent dans le sang des informations parfois cruciales sur la maladie, qu’on sait de plus en plus analyser.

De simples prises de sang, dites « biopsies liquides », permettent désormais d’isoler les gènes des cellules du cancer d’un patient afin de trouver le traitement le plus efficace. LP/Arnaud Journois
De simples prises de sang, dites « biopsies liquides », permettent désormais d’isoler les gènes des cellules du cancer d’un patient afin de trouver le traitement le plus efficace. LP/Arnaud Journois

    Quand on parle de lutte contre le cancer, on pense souvent traitement et prévention. La précision du diagnostic et la qualité de la surveillance, deux étapes, sont pourtant tout aussi capitales et connaissent une petite révolution : de simples prises de sang, dites « biopsies liquides », permettent désormais d’isoler les gènes des cellules du cancer d’un patient afin de trouver le traitement le plus efficace. Et de prévenir le risque de récidive.

    Prenons d’abord le diagnostic de cancer. Il est fait en général avec une biopsie effectuée à la suite de résultats anormaux d’imagerie. « Contre de nombreux cancers, il existe désormais des thérapies ciblées — sur des gènes de la tumeur —, mais il faut d’abord identifier la présence de la cible en analysant le profil génétique du cancer. C’est ce qu’il est possible de faire désormais à partir d’une simple prise de sang », explique le professeur Benjamin Besse, directeur de la recherche clinique à l’Institut Gustave-Roussy.