Covid-19 : pourquoi l’Angleterre s’inquiète-t-elle tant du variant «indien» ?

Ce variant B.1.617.2 pourrait représenter plus de la moitié des contaminations dans les jours à venir et remplacer celui dit « britannique ». Des experts estiment que la poursuite du déconfinement est en sursis.

Un panneau alerte les habitants de la propagation du variant "indien", à Bolton. REUTERS/Phil Noble
Un panneau alerte les habitants de la propagation du variant "indien", à Bolton. REUTERS/Phil Noble

    Scientifiques et épidémiologistes britanniques sont habitués à s’exprimer dans les médias et sur les réseaux sociaux. Et ces derniers jours, un thème retient toute leur attention : le variant B.1.617.2, dit « indien ». Et un mot d’ordre : « attention ». Ce variant se propage à grande vitesse outre-Manche. Déjà majoritaire parmi les nouveaux cas dans plusieurs villes, comme Bolton et Bedford, il pourrait le devenir à l’échelle de toute l’Angleterre dans les jours qui viennent. Avec la crainte qu’il n’entraîne une augmentation des contaminations.

    De prime abord, la situation épidémiologique au Royaume-Uni semble pourtant teintée de vert. Environ 2 600 cas et 10 décès sont recensés chaque jour en moyenne, à des années-lumière des pics atteints en janvier dernier. Très loin, aussi, de la France avec ses 13 000 cas et ses 120 décès quotidiens (en nette chute depuis quelques semaines). Dans le même temps, la vaccination y avance beaucoup plus rapidement qu’au sein de l’Union européenne. Un tiers de la population anglaise est complètement vacciné, soit deux fois plus qu’en France.