Grippe A : ouverture imminente des centres le dimanche

Grippe A : ouverture imminente des centres le dimanche

    L'ouverture le dimanche des centres de vaccination contre la grippe H1N1 sera «très certainement» mise en place «à partir de la fin de la semaine prochaine» : c'est ce qu'a annoncé ce lundi en fin d'après-midi la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Dans la matinée, Nicolas Sarkozy avait fait cette demande. Mardi matin, une réunion avec le Premier ministre doit «permettre de finaliser de façon très concrète les objectifs que nous nous sommes fixés avec le président de la République», a précisé la ministre.

    L'Elysée a aussi indiqué qu'à partir de mercredi, «plusieurs centaines d'internes en médecine, de médecins du travail et de médecins du service de santé des armées seront affectées» dans les centres de vaccination.

    Bachelot dit «non» aux généralistes

    Des médecins en plus dans les centres mais toujours pas de vaccination chez les médecins généralistes. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a réitéré son opposition, à ce stade, à la vaccination par les médecins de famille. «Je n'ai pas de dose unitaires à mettre dans les cabinet des généralistes», a-t-elle déclaré sur RMC/BFM-TV. Alors que les centres de vaccination contre la grippe A H1/N1 ne désemplissent plus à Paris, en Ile-de-France et en province, le syndicat de médecins MG France avait une nouvelle fois réclamé dimanche de pouvoir participer à la campagne. Il affirmait que 3 millions de vaccins conditionnés sous forme de monodoses auraient été livrés à l'organisme en charge des stocks de vaccins.

    «Nous n'avons pas 3 millions» de vaccins à dose unique, rétorque Roselyne Bachelot, qui dit disposer de 250 000 vaccins à monodose sans adjuvant et 500 000 avec adjuvant. «Ces vaccins, j'en ai besoin parce qu'en France, il y a des gens qui ne vont ni dans les centre de vaccination, ni dans les cabinets médicaux (...). Avec ça, je vaccine les sans domicile fixe, je donne les doses unitaires aux équipes de maraude qui vont vacciner les plus fragiles d'entre nous», explique la ministre.

    Chérèque : «Une question de pognon derrière ça»

    Pour MG France, ces monodoses permettraient aux médecins généralistes qui le souhaitent, «de vacciner dans leurs cabinets, en complément du travail effectué en centre de vaccination dédié, les patients qui en ont le plus besoin aujourd'hui», notamment «leurs patients les plus à risques et les personnes isolées (plus d'un million) qu'ils sont souvent les seuls à voir et qui ne peuvent se déplacer».

    Un point de vue que ne partage par François Chérèque, notamment. Interrogé lors du Grand Rendez-vous Europe1/Le parisien-Aujourd'hui en France, le leader de la CFDT s'est déclaré opposé à la vaccination par les généralistes, dénonçant «une question de coût», et ajoutant : «Il y a toujours une question de pognon derrière ça».

    M. Chassang, président du syndicat des médecins libéraux, a rétorqué que «cette affaire d'argent n'en est pas une». «Ce n'est pas du tout des motivations financières qui nous poussent», a-t-il affirmé, rappelant que «les médecins dans les centres de vaccination sont payés par les caisses d'assurance maladie» et que «personne ne travaille gratuitement dans ces centres».

    Vacciner quelque 6 à 7 millions de personnes avant fin décembre

    Ce lundi, la campagne concerne désormais les enfants des classes maternelles et primaires, eux aussi invités à se rendre dans leur centre de vaccination de proximité. En dix jours, le nombre de personnes vaccinées à été multiplié par dix. Et selon le directeur général de la Santé Didier Houssin, le cap du million de vaccinés est désormais atteint et même dépassé en France. «Les gens ont estimé qu'il était plus risqué d'attraper la grippe que de se faire vacciner», constate Didier Houssin dans Le Figaro de ce lundi.  «L'objectif est bien de dépasser les 100.000 vaccinations par jour», a-t-il expliqué, afin de vacciner, avant fin décembre, les quelque 6 à 7 millions de personnes prioritaires.

    Dimanche, la préfecture de l'Aisne a confirmé le décès d'une institutrice. Agée d'une trentaine d'année, la jeune femme enseignait à Bézu-Saint-Germain (Aisne). Elle est morte samedi à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil.

    Vous pouvez vous renseigner sur les centres de vaccination sur le site pandemie-grippale.gouv.fr ou téléphoner au 0 825 302 302 (0,15 euros ttc/minutes).