Le gouvernement appelle les Français à « rester vigilants » face au Covid-19

Une ministre déléguée rappelle que des personnes continuent d’être hospitalisées en raison de la maladie : « Le virus circule toujours ».

Une personne prépare une dose de vaccin contre le Covid-19. AFP/Fred Tanneau
Une personne prépare une dose de vaccin contre le Covid-19. AFP/Fred Tanneau

    Il faut « rester vigilants » face au Covid-19, un virus qui « circule toujours » en France. C’est le message qu’a voulu faire passer ce samedi la ministre déléguée Agnès Firmin Le Bodo, au lendemain de la levée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du niveau d’alerte maximale sur la pandémie.

    « C’est une bonne nouvelle qui doit nous obliger aussi à rester vigilants », a estimé sur Franceinfo la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des professions de santé. Elle appelle notamment les personnes âgées à continuer de se faire vacciner et l’ensemble de la population à « rester vigilants dans les gestes barrières ».



    Si « l’immunité globale est presque là », il y a en revanche « toujours des hospitalisations dues au Covid », a rappelé la ministre déléguée. « Le virus circule toujours », a-t-elle insisté.

    Agnès Firmin Le Bodo a par ailleurs déploré l’adoption, jeudi, par l’Assemblée nationale d’un texte pour abroger l’obligation vaccinale des soignants, que le gouvernement prévoit simplement de suspendre. « Si jamais un nouveau variant arrivait, il nous faut pouvoir réagir vite. Cette abrogation de l’obligation vaccinale nous empêchera de réagir vite. »

    Encore un mort toutes les trois minutes dans le monde la semaine dernière

    La pandémie est désormais suffisamment sous contrôle pour lever le niveau maximal d’alerte, a décidé l’OMS vendredi. « C’est avec beaucoup d’espoir que je déclare que le Covid-19 n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale », a affirmé le directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a estimé que la maladie a fait « au moins 20 millions » de morts, un chiffre presque trois fois supérieur à celui fourni par son organisation qui ne prend en compte que le nombre des morts déclarés officiellement.

    Mais « la pire chose qu’un pays puisse faire maintenant est d’utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde, de démanteler les systèmes qu’il a construits ou d’envoyer le message à son peuple que le Covid-19 n’a rien d’inquiétant », a renchéri le patron de l’OMS. Même si la courbe des décès dus au Covid-19 a plongé de 95 % depuis janvier, le virus tuait encore au rythme d’une personne toutes les trois minutes la semaine dernière.

    « L’une des plus grandes tragédies » concernant le Covid-19, « c’est que cela aurait pu se passer autrement », a lancé le Dr Tedros, regrettant « un manque de coordination, d’équité et de solidarité » et « des vies perdues qui n’auraient pas dû l’être ». « Nous devons nous promettre, ainsi qu’à nos enfants et petits-enfants, que nous ne ferons plus jamais ces erreurs ».